
La République Démocratique du Congo (RDC) se prépare à participer à la deuxième phase de la cinquième session du Comité intergouvernemental de négociation sur la pollution plastique chargé d’élaborer un instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique ,y compris dans le milieu marin (CIN-5.2), prévue du 5 au 14 août 2025 à Genève.
À ce tournant décisif, le pays doit choisir entre un engagement affirmé en faveur d’un traité mondial ambitieux et juridiquement contraignant ou une position marginale qui pourrait compromettre ses relations internationales et son avenir écologique.
Dans une lettre adressée à la vice-Première ministre et ministre de l’Environnement et du Développement durable de la RDC, en date du 8 mai 2025, l’organisation Solidarité pour la Protection des Droits de l’Enfant (SOPRODE) rappelle l’importance d’un engagement clair de la RDC en faveur d’un traité mondial ambitieux sur la pollution plastique.
SOPRODE souligne les impacts dévastateurs du plastique sur les sols, la santé humaine et l’environnement, en particulier dans les zones les plus vulnérables.
L’organisation appelle la RDC à renoncer aux appels d’offres pétroliers incompatibles avec ses engagements climatiques et à promouvoir une transition énergétique durable et équitable.
SOPRODE a également adressé, en date du 08 mai 2025, une demande au point focal de la RDC auprès du Comité intergouvernemental de négociation sur la pollution plastique, sollicitant la reconnaissance et la facilitation de la participation des organisations de la société civile congolaise aux négociations de la CIN-5.2.
Elle dénonce les restrictions à la participation du public observées lors des précédentes négociations et appelle à un engagement actif de la RDC pour garantir une représentation équitable de la société civile congolaise aux négociations de la CIN-5.2.
Les négociations pour un traité mondial contre la pollution plastique ont rencontré des obstacles majeurs.
Lors de la session précédente à Busan, en Corée
du Sud, les discussions ont échoué à aboutir à un accord en raison de divergences entre les pays producteurs de plastique et ceux prônant une réduction de la production.
Des questions critiques telles que la réduction de la production mondiale de plastique, l’interdiction de certains articles à usage unique et le financement de l’aide aux pays en développement demeurent épineuses.
La RDC a l’opportunité de jouer un rôle de leader dans la lutte contre la pollution plastique en s’engageant activement dans les négociations de la CIN-5.2.
Un engagement ferme et cohérent, incluant la participation de la société civile, serait un signal fort de la volonté du pays de défendre un avenir plus durable, respectueux de l’environnement, de la santé publique et des droits humains.
À l’inverse, l’inaction ou une participation marginale risquerait de compromettre les efforts mondiaux pour résoudre cette crise environnementale majeure liée à la pollution plastique, a martelé SOPRODE.
Patrick Cishibanji
