Une maisonnette blanche construite en briques, la porte bleue est fermée sur un rideau de couleurs douteuses.
La maisonnette est située sur l’avenue du plateau, à environ 100 mètres en partant de la concession de la Communauté des églises baptistes au Centre Afrique, CEBCA.
C’est apparemment dans celle de la Communauté des églises chrétiennes en Afrique, CECA, voisine de New hope hospital et en face de la vaste parcelle du Centre d’accueil protestant, CAP Nguba.
La pancarte sur l’immeuble est effacée et ne reste qu’avec l’entête République démocratique du Congo.
Les passants, surtout les habitants de Nguba, renseignent que Didier Okito Lutundula avait fait construire le bâtiment pour abriter des toilettes publiques, à l’occasion d’une campagne électorale.
D’après eux, la maisonnette est maintenant habitée par moments.
Situation similaire vers Nyamoma La Botte, entre l’assemblée provinciale et la division provinciale de l’Enseignement, primaire, secondaire et technique, EPST.
Un chantier a été ouvert, il y a quelques années, dans cet espace pour des latrines publiques.
Il sert actuellement d’abri si pas d’habitation.
Selon le Cordon des femmes congolaises pour l’équilibre des ménages, genre en action, CFCEM-GA, le manque des toilettes publiques est un facteur de manque des manières.
La coordinatrice de cette association, Astride Mujinga, affirme avoir honte de voir des hommes et femmes se soulager sous l’ombre des arbres, derrière des épaves et contre les murs, parce qu’il n’y a pas de toilettes publiques.
L’acteur de la société civile et animateur du Groupe Jérémie, Jean Moreau Tubibu demande aux autorités de mettre la construction des toilettes publiques dans leurs priorités.
D’après lui, les élus du 20 décembre, les imminents députés provinciaux et nationaux devraient s’apprêter à interpeller les futurs gouvernements sur cette nécessité et urgence sociale.
Le septuagénaire Tubibi rappelle avoir vu des toilettes publiques aux marchés de Nyawera et de Feu Rouge dans la commune d’Ibanda à Bukavu.
Ces espaces ont été spoliés et la ville est devenue un bidonville.
Dieudonné Malekera