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Les femmes de Cifunzi souffrent de plusieurs formes de violences conjugales dont des coups et blessures de la part de leurs maris. Les autorités se perdent en conjectures pour protéger ces dames qui préfèrent des arrangements à lamiable. Ignorance des victimes ou poids des normes sociales !

Les femmes souffrent et semblent habituées aux quasi-quotidiennes violences conjugales à Cifunzi, une localité située dans les fins fonds du territoire de Kalehe à 65 kilomètres au nord-ouest de la ville de Bukavu, le chef-lieu de la province du Sud-Kivu. Juste un regroupement de plusieurs maisons autour dun grand centre de santé perdu dans une savane semi boisée.

La paysanne Justine Cirhuza, visage renfrogné, se défoule et lâche que son conjoint la maltraite sans relâche et les enfants ont peur de son constant courroux. « Je suis une simple cultivatrice. Je mefforce tous les jours damener à manger à la maison. Sil marrive de rentrer sans quelque chose à mettre sous la dent, mon mari me frappe et vocifère que je suis bonne à rien. Tel a été le cas hier soir. Regarde les égratignures sur mes joues », montre-t-elle, lair très soucieux.

Cette dame affirme passer le clair de sa journée aux champs pour trouver la pitance. Selon elle, les autorités locales ne se soucient guère de leurs problèmes conjugaux. « Chaque fois que je subis ce genre dagression, jalerte la police qui fait la sourde oreille. Le commandant explique que ces petits problèmes ne lintéressent pas et se règlent en famille. Mon mari fait le gros dos et ne veut rien entendre de moi », halète cette brave maman, avec gros et lourd panier au dos.

Les hôpitaux de Cifunzi reçoivent régulièrement des femmes tabassées et blessées sous les toits conjugaux. Linfirmier titulaire du centre de santé de Cifunzi, Justin Riziki, affirme recevoir chaque jour au moins trois cas des violences domestiques. « Ces femmes reçoivent des coups dans les parties sensibles de leurs corps. Certaines connaissent des hémorragies internes qui mettent leurs vies en danger. Dautres meurent des coups et blessures. Ces dames doivent être bien soignées avant tout. Les hommes devraient donner à leurs épouses des caresses et non des coups des poings ou des pieds. Celles-ci ne sont pas des bêtes pour subir ces genres des violences », sénerve ce prestataire de santé.

Les femmes demeurent sous le joug des hommes à Cifunzi. Elles subissent des violences de plusieurs formes. La gente féminine nest pas inscrite à lécole. Les dames et les filles sont violées sexuellement et psychologiquement. Il est temps den finir avec ces actes passibles des lourdes peines dans les lois.

Georges Ulysse Kitoka

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