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« Les enjeux du déclassement du parc de Virunga », c’est le thème autour duquel plusieurs scientifiques ont tournés leur réflexion mardi 20 novembre 2018. C’était au cours d’une conférence sur la République Démocratique du Congo.

Etait au centre du débat, l’exploitation du pétrole dans le parc national de Virunga situé dans la province du Nord Kivu. Certains orateurs ont évoqués de menaces, à en croire Thomas Tembo, doctorant en anthropo-histoire africaine à l’Université Catholique de Louvain et à la  Katholieke Universiteit, KU Leuven.

Plusieurs opportunités de développement ont été évoquées, ensemble par Mélanie Gouby, Patrick Edmond et Franck de Conink, respectivement journaliste d’investigation, chercheur indépendant ambassadeur honoraire et membre du fonds Virunga-Belgique Asbl.

Situé à l’Est de la République Démocratique du Congo, le Parc National des Virunga est aujourd’hui considéré comme l’un des joyaux de l’Afrique. C’est à ce titre qu’il est inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco.

Le Parc regorge de richesses : il jouit d’une faune et flore exceptionnelles et on y trouve de nombreuses ressources telles que le bois, le pétrole ou encore du gaz. Les convoitises suscitées par ces ressources sont une source intarissable de conflits dans la région.

En mai dernier, les autorités congolaises ont annoncé un projet de déclassement de certaines zones du Parc pour les ouvrir à l’exploitation pétrolière. « Chose que la société civile du Nord Kivu avait refusé jeudi 9 octobre au cours d’une conférence de presse » à en croire Touver Wundi qui en était le modérateur.

En dehors du fait que ce projet fait peser une lourde menace sur le Parc, on peut s’interroger sur l’opportunité de développement qu’il pourrait réellement représenter pour la région et la population environnante.

Enfin, au-delà de ce projet particulier, c’est la question de la gouvernance de l’exploitation des ressources naturelles en RD Congo, et du pétrole en particulier qui est posée.

La Belgique peut jouer un rôle face à ces menaces récurrentes qui pèsent sur les aires protégées de la RD Congo. Elle doit concentrer ses efforts, aux côté des autorités congolaises, pour la préservation de ce patrimoine mondial unique.

Cette conférence dont l’entrée était libre à partir du moment où l’on s’est inscrit sur la liste des participants, a été organisée par l’organisation Justice et paix. C’était de 14 à 16 heures au parlement fédéral de Bruxelles situé sur 21, rue de Louvain.

  • Egide Kitumaini

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