
Le Souverain Libre vient de faire paraître son numéro 337, couvrant la première quinzaine du mois de mai 2025.
L’éditorial est intitulé « Voix éteinte ».
À l’Est de la République démocratique du Congo, les journalistes — piliers de toute société libre — ont célébré la Journée mondiale de la liberté de la presse dans le silence. À Bukavu, aucune activité n’a marqué le 3 mai.
Dans le secteur de l’enseignement, une autre controverse secoue les écoles du groupement de Kalonge, en territoire de Kalehe. Trois mois sans salaire : les voix s’élèvent face au mépris et à l’injustice.
Les enfants en paient les conséquences. Les innocents sont sacrifiés.
L’État se dérobe, laissant place à l’injustice sociale, en violation des droits humains.
La jeunesse, témoin de sa propre humiliation.
Pendant ce temps, la nature se déchaîne : plus de 110 morts et plusieurs blessés dans le secteur de Ngandja, territoire de Fizi, à la suite des inondations. Des villages entiers ont été ensevelis sous la boue et les pierres, en l’absence totale de mesures de prévention.
À Kinshasa, les réformes se font dans l’opacité. Une ordonnance modifiant la loi sur l’électricité a été vulgarisée sans être ratifiée par le Parlement. Le Réseau Mwangaza dénonce un vice de procédure et une violation flagrante des lois de la République.
Les colonnes du numéro 337, consacré à la promotion de la démocratie et des droits des femmes, regorgent de reportages et d’analyses.
Le journal évoque notamment une série d’attaques armées en pleine ville de Bukavu, où l’insécurité urbaine prend de l’ampleur.
Côté santé, Sofedi (Solidarité des femmes pour le développement intégral) intensifie la lutte contre le VIH/Sida et appelle à une mobilisation collective dans la province du Sud-Kivu. L’organisation multiplie les actions en faveur des personnes vivant avec le VIH dans une optique de justice sociale et de cadre de vie sain.
En politique, le journal revient sur la levée de l’immunité de Joseph Kabila, ancien président de la RDC et sénateur à vie. L’Asadho (Association africaine de défense des droits de l’homme) estime que cette procédure aurait dû passer par le Congrès, conformément à la loi portant statut des anciens présidents élus.
Enfin, la rubrique religion aborde la réaction du cardinal Fridolin Ambongo, évêque de Kinshasa, qui salue le choix du pape Léon XIV, y voyant une inspiration du Saint-Esprit.
Patrick Cishibanji
