Les chefs d’Etat de la Communauté d’Afrique de l’Est (Eac) et de la Communauté de développement d’Afrique australe (Sadc) tiennent, le samedi 8 février, il y a deux jours, à Dar es Salaam en Tanzanie, un sommet extraordinaire conjoint sur l’insécurité à l’est de la Rdc.
Le président de la Rdc, Félix Tshisekedi, participe par vidéo conférence et la Première ministre Judith Suminwa assiste au rendez-vous.
Les dirigeants de l’Eac et de la Sadc lancent un appel unanime à un cessez-le feu immédiat et inconditionnel et à la fin des hostilités dans l’est de la Rdc.
Dans un communiqué conjoint, ils demandent aussi le rapatriement des morts et des blessés, la réouverture des principales routes et de l’aéroport de Goma, ainsi que des discussions directes entre Kinshasa et le M23 dans le cadre des processus fusionnés de Luanda et de Nairobi.
D’ici cinq jours à partir du samedi 8 février, les chefs d’état-major des pays membres des deux organisations devront se rencontrer afin d’établir un plan de sécurisation pour Goma.
Cette étape implique nécessairement le retrait du M23 et de ses alliés rwandais.
Selon le communiqué final, le sommet conjoint réaffirme la solidarité et l’engagement inébranlable de continuer à soutenir la RDC dans ses efforts de sauvegarde de son indépendance, de sa souveraineté et de son intégrité territoriale.
Le Rwanda n’est pas cité ni condamné pour son implication dans le conflit.
Kinshasa aurait souhaité que l’EAC et la SADC aillent plus loin. Selon la porte-parole du président Félix Tshisekedi, Tina Salama, au micro de Rfi, c’est une agression du Rwanda est avérée et n’est plus à prouver.
Elle dure depuis trois décennies.
Selon Franceinfo et Rfi, une demi-douzaine de trêves et cessez-le-feu entre la Rdc et le M23 ont été signés depuis 2021, avant d’être rompus systématiquement.
Est-ce cette fois-ci la bonne ?
Dieudonné Malekera
