Une trentaine de structures de l’administration des mines et d’organisations de la société civile se sont réunies les 25 et 26 novembre à l’hôtel La Référence, à Nzibira, dans le territoire de Walungu, pour discuter des défis liés à la corruption dans la chaîne d’approvisionnement des minerais. Ce débat public a été organisé par l’ong Justice Pour Tous.
Les participants, venus de Luntukulu, Nzibira et Namurhale, ont échangé pendant deux jours sur les obstacles à la transparence dans le secteur minier. Ils ont notamment abordé la gestion des risques liés à la corruption et les stratégies mises en place pour y faire face. Une attention particulière a été portée à l’impact des minerais sur le développement local et à la sensibilisation sur les impôts, droits, redevances et taxes minières au niveau des entités territoriales décentralisées, Etd.
Madame Vumilia Nabintu, présidente de l’association des « mamans twangaises » (femmes mineures) de Nzibira, a salué l’initiative de Justice Pour Tous. Elle a profité de l’occasion pour attirer l’attention sur les conditions de travail des femmes dans les mines, les incitant à dénoncer la corruption et demandant au Service d’assistance et d’encadrement des mines artisanales et de petit échelle, Saemape, de fournir des équipements de protection pour les femmes exposées aux risques sanitaires.
Eloge Itumba, coordonnateur de Justice Pour Tous, a expliqué que l’objectif de l’atelier était de favoriser un dialogue entre les différents acteurs locaux, notamment les coopératives minières, les négociants, la fédération des entreprises du Congo, Fec, et les femmes travaillant dans les mines. Il a souligné que les discussions avaient permis de mieux comprendre les défis liés à la perception des taxes minières artisanales et les pratiques frauduleuses dans la chaîne d’approvisionnement.
Ce débat, soutenu par la GIZ-DISM, a permis de renforcer la collaboration entre les parties prenantes pour mieux lutter contre la corruption dans ce secteur stratégique.
Christian Kika