0 5 minutes 5 ans

La ville d’Uvira est l’une des villes de la province du Sud-Kivu où il y avait jadis signe d’urbanisation. Les rues étaient biens tracées les quatorze quartiers qui composent Uvira. Bien qu’en terre battue, elles donnaient à Uvira l’image d’une entité organisée. La seule route principale qu’est route nationale numéro cinq traversant la ville était solidement asphaltée depuis l’époque coloniale. Les routes secondaires comme la Route Mwami, les tronçons Place monument Plage d’Or et Place monument Camp Estagrico étaient bien entretenues. Des routes en dégradation avancée A partir des années deux mille, l’asphalte superficiel sur la route principale a commencé à s’altérer. Actuellement, de Kavimvira à Kalundu, on ne peut compter que quelques vingt kilomètres de vestiges du goudron. « Oui, l’asphalte a disparu. Les caillasses et le sable aussi l’ont été aussi. Désormais, Uvira qui est une ville très sablonneuse et, à certains endroits, caillouteuse contient une chaussée principale boueuse. A Kasenga, à Mulongwe, à Kimanga (près de la Place monument) et à Kalundu la boue jonche la chaussée » se plaint Shamar Justin, un garàon qui vient de faire cinq ans à Uvira. Ce n’est pas seulement la boue.

Les caniveaux, les buses n’existent plus. Les eaux de ruissellement amenées par les collecteurs et des servitudes domestiques se débrouillent sur les routes. Elles s’y font les lits. L’affaissement profond de la chaussée principale s’observe à Kasenga, à Kimanga et à kalundu. La chaussée n’a plus de forme. De toutes les façons, la route n’a plus de trottoir et les bords de la chaussée sont inexistants. Des nids de poule et, à certains endroits, des bains de cochon perturbent la circulation. Les rues de plusieurs avenues, elles, n’existent plus que de nom. Elles se sont transformées en caniveaux. Concernant les ponts, celui de Mulongwe -jeté sur la rivière portant le même nom- connaît de délabrements fréquents incessants. Il s’agit de l’un de trois grands ponts que contient la ville d’Uvira. Conséquence sur la circulation La circulation n’est plus aisée sur les routes. Les véhicules, motos et bajajs sont obligés de rouler à basse vitesse à cause du mauvais état des routes. D’ailleurs, beaucoup de conducteurs n’acceptent plus de faire les tronçons comme Mulongwe-Kavimvira par souci d’amortissement de leurs engins. Sur beaucoup d’avenues, ceux qui ont des véhicules n’ont plus la possibilité de faire les arriver à leurs domiciles. Le contexte les oblige de les parquer ailleurs, sur les grandes artères ou chez les amis riverains de grandes artères. La réponse semble être en vue En décembre dernier, pendant les dernières heures de la campagne électorale, le Gouverneur de province du Sud-Kivu avait lancé les travaux de construction de la route Kavimvira-Port de Kalundu. Cependant, jusque-là, il s’observe un statu quo. Auparavant, deux autres tronçons étaient construits par  Sinohydro 14 entre décembre 2016 et décembre 2017. Ce sont les tronçons Place monument jusqu’à l’ex-Cotonco, passant par le Bureau du Territoire et Place monument jusqu’à la cathédrale Saint Paul. Rappelons que les travaux sur ces tronçons étaient achevés après une forte pression de la population et des Sociétés civiles d’Uvira. C’est dans ce sens qu’une ville morte avait même été organisée le 12 juin 2017. A cette époque-là, le Directeur provincial des études et de développement au sein de l’Agence Congolaise des Grands Travaux, ACGT, Monsieur Muhunga Alembe garantissaient la population. A en croire ce dernier, une voirie de cinq kilomètres et huit cents mètres allait être construite sur quatre avenues d’Uvira. Il s’agissait des avenues Du Congo (de la Place monument jusqu’à l’ex-Cotonco, passant par le Bureau du Territoire), Des Pionniers (du pont dit Balekar jusqu’au croisement avec la route Mwami, passant par l’ex-bureau de HCR), Cathédrale (de la Place monument jusqu’à la cathédrale Saint Paul) et Mwami (communément appelé route mwami). Uvira est une ville portuaire. Le port de Kalundu est le deuxième grand port en République Démocratique du Congo (Rdc), après celui de Matadi. Ce port ouvre la Rd  Congo au Burundi et à la Tanzanie.

Sylvain-Dominique Akilimali

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *