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Elles empruntent de l’argent aux Avec pour se faire un capital

Baluchons  des légumes  portés au dos et attachés au front directement, ou bassins des fretins sambaza sur la tête, des filles et jeunes dames arpentent les rues de la ville de Bukavu.

C’est entre autres les avenues du plateau, tanganyika, lumumba, kayabu et de la montagne à Nguba, dans le quartier Nyalukemba.

Ces vendeuses des denrées alimentaires racontent quitter, entre 5 et 6 heures du matin, les groupements de Cirunga et Bushwira dans le territoire de Kabare.

Elles arrivent dans la ville de Bukavu, avec leurs stocks de marchandises,  après environ deux heures de marche à pieds.

Certaines transitent par les rives du lac Kivu, notamment le beach Muhanzi, pour s’approvisionner en poissons à revendre  auprès des pêcheurs.  

Une dame de Bushwira et mère de 3 enfants révèle avoir emprunté 30 milles francs congolais, un peu moins de 15 dollars américains, auprès d’une association villageoise d’épargne et de crédit, AVEC, pour se lancer dans ce commerce ambulant des légumes.

Elle affirme se sentir un peu à l’aise.

Elle peut payer les frais scolaires d’un de ses enfants et ramener chaque soir à manger à la famille.

Une autre femme dévoile avoir été longtemps cultivatrice.

Et ce, souvent pour les autres parce que son mari n’a presque pas de champ.

Elle a épargné dans une AVEC et se retrouve aujourd’hui vendeuse des poissons sambaza.

C’est plus propre et plus rentable.

Ces petites commerçantes des légumes et sambaza prennent et paient,   le soir, les taxis minibus, de la Place de l’indépendance à la place Lumumba de la commune de Bagira.

Elles continuent à pied jusqu’à leurs domiciles dans les groupements de Cirunga ou de Bushwira.

Elles arrivent à la maison vers 20 heures, pour d’autres tâches ménagères et familiales.

Demain matin est autre jour de nouveau départ et de nouveaux espoirs !

Ornella Kavungirwa

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