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Les policiers remplacent les marchés pirates sur les trottoirs de Nyawera. Ils mettent les vendeuses des légumes devant un mur des lamentations.  Les vivres ravis vont nourrir  les prisonniers.

Un calme étonnant s’observe la matinée de ce lundi 19 juillet autour du marché de Nyawera. Des uniformes bleus et noirs remplacent les marchandises sur les trottoirs. Les policiers, fusils en bandoulière, et des brigadiers, vêtus des gilets verts,  battent bottines et semelles.

Trois jeeps Land Cruiser du service de gardiennage, Guard world, garde du monde, sont parquées, du marché au siège de la Société internationale d’électricité des grands lacs, Sinelac.

Selon les passants, ces véhicules attendent les marchandises ravies sur les éventuels marchés pirates récalcitrants, pour les amener à la prison centrale de Bukavu.

Des milliers de détenus ont besoin de manger et des produits de première nécessité.

Des petits commerçants, surtout des femmes,  sont venues des faubourgs de la ville comme Panzi ou Cimpunda voire des territoires de Kabare et Walungu.

Ces dames continuent à trimballer leurs sacs des légumes. D’autres pleurent et supplient les policiers de remettre leurs articles ravis.

Les policiers restent silencieux, insensibles aux supplications.

Le bourgmestre de la commune d’Ibanda, Daniel Dunia Runiga, vient de lancer, ce lundi 19 juillet, la brigade d’assainissement dans sa municipalité.

C’est en exécution de la décision du  gouvernement provincial du Sud-Kivu qui ne veut plus voir des marchés opérer sur les artères et les rues de Bukavu.

Selon le bourgmestre Daniel Dunia, la loi ne reconnait que 4 marchés dans la commune d’Ibanda.

Il s’agit des marchés de Nyawera, Nguba, du Feu rouge, et de Kamagema.

Ornella Kavungirwa

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