La vidéo de Jonas Bahati Balola diffusée sur les réseaux sociaux attire l’attention de plus d’un. Sur le plan local, national et international, des personnes de bonne foi expriment le vœu de pouvoir aider le petit entrepreneur. Malheureusement, des personnes véreuses tentent de se faire passer comme parents ou tuteurs du jeune écolier. Une situation qui s’apparente à l’escroquerie.

A la même occasion, les avis divergent. Certaines personnes veulent que l’enfant poursuive ses études normalement car à dix ans, aucune loi n’autorise un mineur à réaliser des activités commerciales de quelque nature que ce soit.

L’autre camp pense que le talent caché du petit en rapport avec ce business devait être soutenu par plus d’un. Voici un combat de taille vis-à-vis de la situation de l’enfant dans l’Est de la RDC en général et au Sud Kivu en particulier.

Sa famille n’a pas de possibilité de prendre sa scolarité en charge. Ainsi, l’élève réalise ses petites économies à travers la vente des jus de passion. Les dividendes tirés de cette activité lui permettent d’accorder la ration alimentaire à sa famille dont la maman est séparée de son époux il y a environ deux ans.

Inscrit en 5^ème année à l’École Primaire de l’Église Uaminifu de Kadutu, l’élève semble être déstabilisé. De temps en temps, il est obligé d’abandonner quelques leçons pour répondre aux sollicitations et questions de certaines personnes qui veulent le voir, le découvrir.

Pour Ewing Ahmed Salumu, ce jeune constitue un symbole de résilience. Cet acteur social a été étonné du franc-parler de Jonas à cet âge. Selon lui, une chaîne de solidarité dispersée semble enclenchée mais l’on remarque la dispersion des efforts.

Ewing pense que renforcer le petit commerce qu’exécute le jeune pourrait compromettre son avenir au cas où il abandonnait des études à cet âge pour se consacrer entièrement au petit commerce.

P.S, un dignitaire en RDC ne l’entend pas de cette oreille. Il promet un petit fonds au petit. Selon lui, il pourra payer ses études et renforcer ses activités commerciales.

La famille du champion contactée cette matinée a peur de la récupération politicienne. Déjà, quelques adeptes de BL voudraient que le jeune accompagné de sa maman visite cet opérateur politique en séjour à Bukavu.

Jonas est un vrai manager, un futur chef d’entreprise ?

Après la découverte d’une étoile montante en RDC, les repaires de celles-ci disparaissent rapidement. Est-ce le cas de Jonas ?

La famille de ce dernier risque d’être victime pour rien du moment qu’elle n’a rien reçu en termes d’aides, sauf des paroles encourageantes.

Elles réalisent des appels de fonds mais jusque-là, sa maman n’a rien reçu. Une question est de se demander comment et auprès de qui les fonds transmis pour aider le jeune à poursuivre ses activités soient transférés.

Contacté, sa grande sœur nommée Sylvie Balola (+243971142367) pense que « Canaliser toute aide ou idée constructive en faveur de Jonas en passant par une personne interposée serait de l’escroquerie ».

Ce matin Jonas a refusé des photos selfies avec  des personnes non connues

Ce matin, trois personnes sont arrivées au domicile de Jonas. L’objectif est que chacun tire une vidéo afin de montrer à qui veut, la découverte du petit vendeur de jus. Malheureusement, pour la plupart de ces personnes, les violons ne s’accordent pas. Instruite, sa maman le défend car exposé.

Visiblement, chacun parmi ses visiteurs veut que c’est lui qu’on considère comme étant la personne qui plaide pour sa cause et pour lequel l’opinion devrait canaliser tout appui/aide. Une situation qui rend obscure la démarche de certains « m’as-tu vu ».

La maman se plaint de voir qu’il y a de l’amalgame de ce dossier vis-à-vis de la canalisation des fonds envoyés à son fils. Ce, d’autant plus que la vidéo a été diffusée mais ce ne sont que des bonnes paroles qu’elle reçoit. Le parent de Jonas reste une actrice de taille pour l’avenir de son fils, une étoile montante dans la jeunesse à Bukavu.

Eloquent, Jonas pense qu’il a de l’avenir car il croit en ce qu’il fait. Et que dit l’Unicef vis-à-vis de la protection de l’enfance ?

·         Egide Kitumaini