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Agir ensemble dans le cadre du projet « communes sans viol » est un plaidoyer  mis en œuvre par le mouvement des survivant.e.s des viols et violences sexuelles en Rdc et médecins du monde avec l’appui de la coopération suisse en République Démocratique du Congo. Son but ?

L’objectif de ce projet est de mener des actions concrètes pour la réduction des violences sexuelles et basées sur le genre (vsbg), d’abord à l’échelle locale, dans les trois communes de Bukavu (Ibanda, Kadutu et Bagira), puis à l’échelle nationale et enfin, à l’échelle internationale.

En effet, avec le mouvement des survivant.e.s des viols et violences sexuelles en RDC, cette structure compte lancer des communiqués mensuels pour rendre visible la situation et, ensemble avec des acteurs œuvrant dans le domaine de la lutte contre les vsbg,  proposer des solutions contre ces maux et l’impunité qui résulte de ces actes.

Paul Akuzibwe, chef de projet ‘’communes sans viol’’ invite tout le monde à participer à l’élaboration de ces communiqués avec des témoignages, de bonnes pratiques, des alertes ainsi que toute autre information qui semble pertinente à partager.

Peut-on avoir des communes sans viol à Bukavu?

A travers cette communication vis-à-vis du projet de plaidoyer opérationnel pour la reconstruction sociale des victimes et la lutte contre les violences sexuelles, la réalité des violences sexuelles au Sud-Kivu est aggravée par un environnement d’impunité face au viol. Cette antivaleur a un effet de contamination qui se répand au sein de la population.

Les statistiques des dix dernières années du service ‘’SVS’’ de l’hôpital de Panzi montrent que les violences sexuelles au Sud-Kivu sont devenues un phénomène latent, répandu au sein de la communauté, dont de plus en plus de civils sont les auteurs.

Cependant, parmi ces civils, il y a des démobilisés qui ont simplement laissé tomber l’uniforme et qui, habitués à l’horreur, perpétuent ce cycle de violence et de traumatismes et continuent de perpétrer ces exactions en toute impunité, encouragés par des arrangements à l’amiable.

La communauté à son tour punit la victime et sa famille au travers de la stigmatisation et du rejet social, qui affectent également l’enfant issu du viol.

D’où cet appel d’agir en synergie

Commune sans viol mis en œuvre par le mouvement des survivant.e.s des viols et violences sexuelles en RDC et médecin du monde avec l’appui de la Coopération Suisse pense qu’il y a une manière d’agir ensemble. C’est à travers un travail en amont : selon lui, cest en agissant dans la manière de s’attaquer aux causes profondes des violences sexuelles en RDC.

Selon des experts, cela pourrait être possible en prenant en considération non seulement l’acte du viol en soi mais aussi les causes de ces actes. Aussi, en œuvrant activement contre l’impunité et en assurant une plus grande protection des victimes. « Tout le monde est appelé à briser le cercle de la violence et de refuser l’indifférence », estime Paul Marhegeko.

  • Egide Kitumaini

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