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Le bois est coupé de manière excessive dans le territoire insulaire d’Idjwi au Sud Kivu. Ce constat est fait par différentes structures de la société civile œuvrant dans cette partie de la province voisine de celle de l’Ouest du Rwanda.

Sans imaginer ni calculer les conséquences et risques liés à la destruction de l’environnement, les habitants d’Idjwi risquent d’être surpris par le changement brusque de l’atmosphère dans leur entité. Parmi les conséquences directes, on note des érosions.

Les populations rurales n’ont pas d’autres solutions, pour la cuisson de leurs aliments. Ils utilisent le bois ramassé ou coupé dans la forêt. Ainsi, plusieurs fournisseurs de bois coupent aveuglément les arbres alors qu’ils pourraient faire une coupe de bois sélective pour laisser la forêt se reconstituer d’elle-même, car, avec cette méthode, ils peuvent subvenir à leurs besoins.

Une certaine opinion pense qu’il est incertain que cette entité ne se développe sur le plan écologique avec ce rythme qui présente un danger considérable, vis-à-vis du maintien de l’écosystème, le charbon de bois étant la principale source d’énergie utilisée par les habitants.

« Il s’observe un mouvement de trafic des milliers de sacs de braises par semaine. Ceux-ci passent à travers le port maritime du marché de Karhulo situé  dans la chefferie Ntambuka, précisément dans le groupement Mpene », confirme Mbalagizi Alain, habitant du coin et mécontent de cette situation.

Selon lui, les grands demandeurs sont situés dans la ville de Bukavu, Goma et le Rwanda voisin. Un petit commerçant témoigne : « Des pirogues motorisées se déplacent nuitamment  pour amener des sacs de braises à Bukavu pourtant, il est prohibée de naviguer après 18 heures sur le lac Kivu sans permission des services habilités ».

A l’entendre parler, on croirait que des services chargés du maintien de l’environnement observent impuissamment cette destruction du biotope à Ijwi. Leur souci ultime est d’empocher quelques sous apprend-on dans quelques lamentations des paysans.

Adolphe Debaba, membre du club de lecture du Souverain libre à Idjwi, indique qu’aucune mesure contraignante n’est prise afin d’arrêter ce vidage environnemental, déjà que quelques changements se sont observés durant le mois dernier avec une saison sèche prolongée. Cette dernière avait d’ailleurs détruit les cultures qui étaient déjà mises en terre.

Des études signalent qu’en ce jour, environ 25 millions d’hectares de forêts denses ont été détruits par  quelques groupes forestiers, ceci sur un total de 60 millions d’hectares exploitables en RDC. Ne soyons pas étonnés de ce qui arrivera dans quelques années si aucun plaidoyer n’est fait pour stopper cette pratique.

  • Egide Kitumaini

 

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