
La situation est électrique à l’ISTM-Bukavu. Le matin de ce vendredi 27 juin, étudiants et banderole en main, bloquent les cours et crient leur colère.
À l’entrée du campus, une effigie dressée comme un avertissement. Dans les couloirs, la tension est palpable, les regards fermes. L’indignation est générale.
En toile de fond, un arrêté signé par le Vice-Gouverneur en charge des Questions Politiques, Administratives et Juridiques du mouvement politico-militaire AFC-M23, Dunia Masumbuko Bwenge. Il y annonce la destitution du comité de gestion en place, accusé de « chaos institutionnel » et de « troubles à l’ordre public ».
Sur le terrain, la pilule ne passe pas. Étudiants et personnel dénoncent une intrusion musclée, un coup de force sous couvert d’administration.
« on ne veut pas d’ une université militarisée » lâche un étudiant
l’ISTM est à l’arrêt. Les cours sont suspendus, la colère gronde, et les étudiants semblent prêts à tenir. Si rien ne change, la rue universitaire pourrait bien devenir le prochain théâtre d’un bras de fer aux conséquences imprévisibles.
Sur leur calicot nous pouvons lire : « nous agents de l’istm-bukavu, nous nous inscrivons en faux de la nomination de nouvelles autorités à l’istm bukavu par l’afc/m23. Si rien n’est fait, nous suspendons toutes les activités à l’istm bukavu ! »
Pascal Boroto
