
Le 8 mars, la Journée internationale de la femme est célébrée dans le monde entier, et en République Démocratique du Congo (RDC), elle revêt une signification particulière en cette période où la région de l’Est est marquée par l’intensification des conflits armés et de l’instabilité. Cependant, en raison d’une psychose ambiante, les femmes de l’Est semblent ne pas être prêtes à célébrer cette journée mémorable.
Selon nos sources, défenseurs des droits des femmes, cette journée devrait normalement être célébrée afin de dénoncer les violences et viols commis à l’égard des femmes de l’Est de la République, notamment pendant les deux derniers mois.
L’une d’elles, Angélique Kaluka, estime que le report ou l’annulation de cette journée serait la meilleure alternative, d’autant plus qu’il est inapproprié d’organiser des manifestations et/ou fêtes en cette période d’incertitude. Néanmoins, dans plusieurs localités de cette région, des événements sont organisés, mettant en avant des témoignages poignants de femmes ayant surmonté des épreuves incommensurables. Des organisations non gouvernementales et des coalitions féministes mobilisent des ressources pour sensibiliser la communauté aux droits des femmes et à leur autonomisation. Les leaders communautaires et les militantes s’efforcent d’élargir le discours en intégrant des revendications pour la paix durable et l’égalité des genres.
« Célébrer cette journée n’est pas seulement un acte symbolique, mais un cri de ralliement pour toutes celles qui, au quotidien, luttent pour leur dignité et celle de leurs familles », explique une source anonyme, militante des droits des femmes à Bukavu. Elle souligne que ces célébrations doivent déboucher sur des actions concrètes et des engagements tangibles de la part des autorités.
Notons que la Journée internationale de la femme est ainsi l’occasion pour les femmes de l’Est de la RDC de formuler des appels à l’action : mettre fin aux violences, garantir leurs droits et assurer leur place dans la société. En dépit de l’adversité, leur détermination et leur solidarité témoignent d’une force inébranlable. Alors que la lutte pour la paix et l’égalité des genres se poursuit, ces femmes démontrent qu’elles sont bien plus que des victimes, mais aussi des actrices du changement.
Femmes de l’Est, que pensez-vous de partager des témoignages relatifs à ce sujet via des canaux électroniques et manuels ? Notre détermination nous libérera !
Lamberte Wakenge
