Au moins 10 meurtres de suite des violences conjugales viennent d’être enregistrés et documentés, de janvier 2022 à septembre 2024, au Sud-Kivu.
L’Association des femmes des médias, AFEM, vient de donner ces révoltantes statistiques dans son communiqué d’alerte et dénonciation des cas de féminicide dans la province.
Le plus récent cas survient, le lundi 23 septembre, au quartier Kalinga de la ville de Kamituga.
Un enseignant d’anglais dans une école assomme sa femme d’un coup de pilon et la tue.
Une semaine auparavant, le mardi 17 septembre vers 20 heures, un élément des FARDC dégoupille une grenade et la jette sur son épouse qui meurt sut le champ.
L’incident se produit au camp Ntunga sur la colline des oiseaux à Kamituga.
Le premier cas de féminicide conjugale est enregistré dans la ville de Kamituga.
Le dimanche 5 janvier 2022, un mari bat son épouse Charline Kitoko.
Cette journaliste de Vision Shala succombe à ses blessures quelques heures plus tard.
Le tribunal, siégeant en chambre foraine à Kamituga, condamnera, le mardi 8 février 2022, le meurtrier à 15 ans de prison ferme.
La ville de Kamituga bat le triste record de féminicide avec 5 cas.
Elle est suivi du territoire de Kalehe avec 2 cas.
La ville de Bukavu totalise 2 cas tout comme le territoire de Kabare.
Des militaires et des enseignants comptent parmi les présumés meurtriers.
L’AFEM recommande aux cours et tribunaux d’organiser des audiences foraines dans les milieux où les cas de féminicide ou meurtres des femmes se commettent pour des raisons pédagogiques.
Les associations de défense des droits des femmes devraient s’impliquer davantage afin que les auteurs répondent de leurs actes et que des hommes sauvages répondent de leur barbarie.
Dieudonné Malekera