La guerre et l’insécurité viennent de contraindre plus de 80 journalistes, hommes et femmes, de quitter leurs milieux et de devenir des déplacés.
Certains médias ont dû fermer et mettre la clé sous le paillasson, sous la porte.
Et ce, à partir du 1er janvier jusqu’au 30 avril, dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo, Masisi et une partie de Walikale dans la province du Nord-Kivu.
L’organisation Partenariat pour la protection intégrée, PPI, vient de donner ces statistiques lors du point de presse tenu, ce vendredi 31 mai, à son siège sur l’avenue Kalehe dans la commune d’Ibanda à Bukavu.
Cette organisation de défense des droits de l’homme ajoute que des exactions sont en train d’être commises à l’égard des journalistes et médias d’autres provinces à l’Est de la RDC.
Selon le directeur des programmes et directeur exécutif intérimaire à PPI, Jonathan Magoma, 6 journalistes de Moba dans la province du Tanganyika sont sous les menaces des services de sécurité et autorités politiques.
Et ce, pour avoir animé en février 2024, une émission dans laquelle l’insécurité grandissante dans la contrée était décriée.
Ces journalistes sont obligés de vivre dans la clandestinité.
PPI évoque aussi l’expulsion des journalistes de la salle des plénières de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu, lors du dépouillement des votes de sénateurs et gouverneurs.
La justice poursuit par ailleurs 3 journalistes au Sud-Kivu. Il s’agit de 2 à Bukavu et d’un à Idjwi.
La guerre et l’insécurité n’aiment pas la vérité et l’objectivité, dirait-on
Héritier Bashige