
L’abattoir public de Ruzizi dit Elakat, le plus important de la ville de Bukavu, date de l’époque coloniale et ploie le nombre des décennies de son âge.
Il est intercalé entre les hauteurs de Muhungu et les pentes abruptes de Gihamba, au bord de la rivière Ruzizi dans la commune d’Ibanda.
Le vieil abattoir amorti mérite d’être réhabilité ou déclassé pour préserver la santé publique.
Les viandes des vaches abattues pendent à des crochets dans une salle douteuse, un local tapissé des mares de sang, des mappes d’urine, et des tas de bouse.
Des bataillons des mouches voltigent autour de ces morceaux de chair suspendus.
Les cliquetis des machettes et couteaux viennent s’ajoutent au concert.
Aucune goutte ne coule de robinets antiques.
L’eau puisée de la rivière Ruzizi sert à nettoyer les intestins et viscères, les affaires intérieures, des bêtes.
L’environnement devient plus insalubre.
Les vétérinaires disent avoir inspecté et déclaré la viande propre à la consommation.
Une vendeuse se bouchent les narines et ferment les yeux.
Elle avoue que la viande n’est pas traitée dans des normes hygiéniques à l’abattoir de Ruzizi.
L’acheteur et le consommateur l’ignorent.
L’autorité ne veut pas le savoir.
Pascal Boroto
