Sud-Kivu : la dépréciation de la monnaie locale décourage les entrepreneurs et les petits commerçants

Sur les marchés, les prix s’emballent et les populations s’affament. La spéculation fait basculer les activités économiques. Le panier de la ménagère s’effrite.

Le franc congolais subit une dépréciation face au dollar américain. Cette situation plonge plusieurs jeunes entrepreneurs et les femmes qui exercent les petits commerces dans un déficit économique.

En fait l’économie congolaise a tendance de tournée vers l’extérieur. Elle est dominée par la monnaie étrangère. En revanche, les conséquences se font ressentir. Les petits commerçants recourent au dollar américain pour acheter les marchandises. Ils n’ont pas un autre choix que de hausser les prix des produits. Ils le font pour éviter de tomber en perte. Ceux qui obtiennent leurs marchandises localement en monnaie locale sont dans le même jeu. Cette réalité n’épargne pas le panier de la ménagère dans les trois villes et huit territoires de la province du Sud-Kivu.

Clémentine Maroy, travaille au sein  de l’entreprise Mapeb Energy. D’après cette jeune entrepreneure, cette augmentation des prix est différemment accueillie par les consommateurs. « Pour nous qui sommes dans les petits commerces, c’est décourageant. Ici, cette dépréciation déséquilibre notre petite économie. Notre production locale est en difficulté.  Des clients veulent acheter en dollar ou en franc, malheureusement le taux de change est galopant.  Le gouvernement doit tout faire pour stabiliser le taux. » martèle-t-elle.

En effet, les petits commerçants sont parmi les victimes de la dépréciation de la monnaie locale. Ils éprouvent la difficulté de trouver des bénéfices.

La spéculation prend aussi de l’ampleur sur le marché de change. Chaque bureau de change fixe le taux qui lui convient, sans prendre en compte le taux officiel.

D’autres commerçants et commerçantes des produits de première nécessité vivent dans l’inquiétude dans la ville de Bukavu.  Ils estiment que si le gouvernent n’arrive pas à prendre des mesures pour règlementer ce taux, la survie des ménages sera chaotique.

Patrick Cishibanji

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