Le cimetière de Ruzizi devient un lieu de vagabondage et de vandalisme des jeunes désœuvrés ainsi que des enfants de rue et ceux des militaires.
Ce sépulcre est situé entre les avenues Irambo, Albert Kayabu et le camp militaire Saïo dans le quartier Nyalukemba de la commune d’Ibanda.
Ces enfants en cavale creusent et détruisent des tombes pour prendre les carreaux et chercher de la mitraille, des morceaux de fer à vendre, le babendé.
Le président de la société civile de Nyalukemba, Obedi Manvu, confirme ces informations.
Selon lui, ces enfants arrachent les carreaux mis sur les tombes pour les orner.
Ils prennent les croix métalliques et les grillages.
Ils emportent aussi quelques blocs ciments pour les vendre dans les environs.
Le président de la société civile de Nyalukemba, Obedi Manvu, annonce qu’il va plaider auprès des autorités pour voir comment sécuriser le cimetière de Ruzizi.
Il faudrait clôturer en urgence ce cimetière dans lequel des maisons sont construites et les vivants cohabitent déjà avec les morts.
Et aujourd’hui, des enfants viennent déranger les morts et détruire les tombes.
Des gamins et jeunes emportent les carreaux, les blocs ciment, les croix, les grillages pour aller les vendre.
Tous les mortels finissent par mourir et être enterrés dans une tombe.
C’est, du moins, la tradition à Bukavu et au Sud-Kivu.
Gertrdude Shabani