0 4 minutes 1 an

L’Association des femmes des médias, AFEM, vient de tenir un atelier d’appropriation politique pour le suivi de l’édit portant interdiction de la justice populaire en faveur de la lutte contre les femmes accusées de sorcellerie au Sud-Kivu.

C’est hier mardi 14 mars dans la salle des conférences de l’institut national de préparation professionnel INPP situé sur le boulevard du lac à Nyamoma La Botte dans la commune d’Ibanda.

La coordinatrice de l’AFEM, Julienne Baseke, explique que plusieurs crimes de masse, camouflés sous l’appellation des cas de justice populaire, sont répertoriés dans les 4 villes et 8 territoires du Sud-Kivu.

Depuis 2021 jusqu’à ce jour, AFEM vient de documenter, en 2 ans, a documenté au moins 23 cas des femmes tuées dans des sentences de cette justice si pas injustice dite populaire. 

Dans les mêmes circonstances, 430 chassées de leurs villages, bannies et éloignées des êtres qui leur sont chers, de leur époux et de leurs enfants.

D’après Julienne Baseke, les organisations de la société civile ont pris des initiatives pour demander aux autorités locales et provinciales d’adopter de stratégies pour protéger les femmes et garantir leur sécurité.

Le gouvernement provincial du Sud-Kivu a décidé de fermer les chambres des prières et maisons d’invocation qui versent dans les dérives liées aux accusations de sorcellerie.

La coordinatrice de l’AFEM estime que cette mesure ne suffit pas. 

La situation reste la même sur le terrain.

Des personnes de mauvaise volonté utilisent encore l’accusation de sorcellerie pour faire subir aux femmes des actes inhumains et dégradants. 

Et ce, voire l’extrême préjudice de la mort, par lapidation des pierres et par immolation du feu. 

Le ministère de l’intérieur, le ministère du genre, les divisions de la justice et des droits humains et les chefs des groupements, les membres de la société civile ont pris part à ces assisses.

Ces participants ont menés des débats sur les cas actuels de justice populaire. 

Ils ont formulé quelques recommandations quant au meilleur suivi et à la promulgation de cet édit provincial portant interdiction de la justice populaire.

Le gouverneur de la province n’a pas encore promulgué cet édit pour permettre aux autorités judiciaires de s’y référer pour sanctionner tous les auteurs de justice populaire. 

Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet de promotion des droits des femmes au Sud-Kivu. 

C’est à travers les actions de prévention et de lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre pour la consolidation de la paix.

Elle a bénéficié de l’appui financier de la GIZ, la coopération allemande.

Ornella Kavungirwa

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *