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Matinée de ce vendredi 4 mars 2022, entre le lac Kivu et l’hôpital provincial de Bukavu, des notes de musique rumba dans les airs. La contrée est appelée généralement Beach Muhanzi, Marché Bondeko et concession des installations portuaires.

Des couples des adultes de tout gabarit et des fillettes mineures, l’air déprimé ou résigné, sont visibles par ci par là.

Ces couples  roucoulent et se becquettent comme des pigeons, avant de s’envoler et disparaitre on ne sait où.

Des maisons des passes, des cachots des plaisirs, se font passer pour des buvettes, des cabarets, des nganda.

Des filles racontent venir de 4 horizons de la ville de Bukavu et des territoires périphériques. Elles  renseignent être recrutées au départ comme des serveuses. Elles affirment ne pas être payées. Elles se voient obligées de vivre de leur chair et de se prostituer.

Les clients paient les  passes qu’elles gardent.

A la fin du mois, le patron paie, à la mineure,  30 000 ou 40 000 francs congolais, l’équivalent de 15 ou 20 dollars.

Et ce, comme des primes pour ses  loyaux services de serveuse et d’avoir amené beaucoup  de clients chauds, dans les chambres ou cahots, pour des passes.

Ainsi fonctionnent ces types de buvettes, des cabarets, des nganda dans cette contrée du quartier Nkafu.

C’est de la pire exploitation sexuelle.

Au fait, le monde célèbre, ce vendredi 4 mars, la journée de la lutte contre l’exploitation sexuelle.

Une exploitation qui réduit l’être humain à une simple marchandise.

Les victimes deviennent des objets de consommation.

Elles sont  menacées, violées,  et parfois battues, ici et là dans la ville de Bukavu et la province du Sud-Kivu.

Lambert Amissi

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