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Action pour la lutte contre l’injustice Sociale, ALCIS, vient d’exposer les témoignages sur les violences que subissent des personnes LGBTI. C’était dans l’avant-midi de ce mardi 21 décembre à l’hôtel mont Kahuzi sur l’avenue Lumumba dans la commune d’Ibanda.

Cette activité avait pour but de mettre à la portée du grand public toutes les violations des droits de l’homme, les divers crimes de haine ainsi que les différentes violences homophobes dont les personnes LGBTI sont victimes à Bukavu.

Dans leurs témoignages, les personnes LGBTI rapportent que la sévérité de persécutions et de violences dont ils souffrent les ont rendus faibles et les ont poussés à vivre et rester dans la clandestinité. Ce qui a augmenté leur isolement social, empiré leurs conditions de vie et entravé leur accès aux services sociaux et de justice.

« A la maison, j’ai été jeté, battu parce que je suis gaie. Ma mère considérait cela comme une maladie ou de la sorcellerie. Elle a dit aux voisins de ne plus me recevoir dans leur maison et elle m’a chassé de chez moi. Maintenant je vis comme un sans abri pour une chose qui est venu contre ma volonté », affirme un gay présent à cette activité.

Le coordinateur de ALCIS, Alphonse Mihigo affirme qu’il y a une absence totale des politiques de protection envers la communauté LGBTI. Pour ce faire, il a été clairement identifié que la valorisation des témoignages publics des personnes LGBTI serait une stratégie d’intervention sociale et médiatique avant-gardiste.

« Les personnes LGBTI souhaiteraient porter et raconter leurs histoires et leurs vécus sur les violences homophobes, les politiques répressives, les discriminations et les crimes de haine anti-LGBTI dont ils sont victimes et témoins dans le but d’informer, de sensibiliser, de toucher les esprits et de choquer divers acteurs sociaux et les militants pour les droits humains », martèle Alphonse Mihigo.

Cette activité s’inscrit dans la mise en œuvre du « Projet de Protection des personnes LGBTI contre les crimes de haine et leur accès à la justice à Bukavu et Uvira» dans la Province du Sud-Kivu. Elle est financée par Open Society Initiative for Soutern Africa (OSISA).

 

Georges Ulysse Kitoka

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