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Les terrains sont en vente et les tombes en train d’être profanées au cimetière de Ruzizi. Cela semble immoral mais c’est devenu un fait courant voire banal depuis plus d’une décennie dans la ville de Bukavu.

Des squelettes sont déterrés au profit des parcelles pour la construction des maisons.

Des pierres tombales en matériaux durables servent des limites ou des sièges des bavardages.

Les enfants jouent avec des crânes humains  ou des croix en planches. Ce n’est plus le cimetière de Ruzizi. C’est devenu l’avenue Irhambo 2.

Les habitants de cette avenue révèlent avoir acheté leurs parcelles auprès de certaines  autorités.

Ce sont  surtout des commerçants ou débrouillards, des motards et des membres d’une certaine communauté.

Ils affirment détenir des actes de vente portant, selon certains,  signés par les cadres de la mairie de Bukavu.

D’autres prétendent avoir même des certificats d’enregistrement des services des titres immobiliers.

Les prix des parcelles varient entre 1 500 et 2 000 dollars américains.

Les coûts varient selon les dimensions de la parcelle, l’époque  voire l’humeur du chef vendeur.

Les autorités administratives utilisent souvent les cadres de base dans les transactions.

Ces cadres de base sont les chefs de quartier, les chefs d’avenue, les nyumba kumi.

Les premiers occupants seraient  arrivés au cimetière en 2008 et les derniers en 2019. Il y a 2 ans et ça ne semble pas finir.

Xavier Baguma

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