L’ex-chef rebelle Chance Mihonya condamné à la réclusion à perpétuité. Il doit aussi payer des dommages et intérêt à la hauteur de 300 mille dollars américains. Ceci intervient après un jugement rendu par la cour militaire de Bukavu dans une audience publique organisée à Katana.
C’était hier, mardi 21 septembre que ce jugement a été rendu. Plusieurs spectateurs retiennent que sieur Chance est accusé de plusieurs maux.
Il s’agit des attaques armées, de la torture, du viol et de l’enrôlement d’enfants au sein de l’armée. Cet habitant du territoire de Kabare a semé un climat de terreur dans cette entité.
Il a été arrêté dans le parc en mai 2020. C’était lors d’une opération conjointe Fardc-éco gardes.
Qui est sieur Chance Mihonya ?
Cet ex chef rebelle est né en 1975 au village de Tshatondo dans les limites du Parc national de Kahuzi Biega (PNKB).
Il s’est déclaré, devant la cour, marié et qu’il était père de 17 enfants.
Il fait ses pas dans l’armée avec l’Alliance des Forces Démocratiques de la Libération, Afdl en 1996 à. Il n’avait que 21 ans.
Lors de la guerre de 1998, il reste dans l’armée du RCD, le mouvement politico-militaire qui contrôlait alors l’Est du pays.
Dans les rangs de l’Afdl et du Rcd, il est désigné comme tireur d’armes lourdes dans ses unités. Arrive 2003, avec l’Accord de Sun city.
Le pays est réunifié et la nouvelle armée congolaise est issue d’un brassage.
C’est ainsi que Chance est enrôlé dans les Fardc, avec grade de lieutenant avant d’être nommé capitaine en 2011.
Chance Mihonya est célèbre dans le territoire de Kabare. Certains d’habitants l’appellent couramment « Chance ».
Vers l’année 2017 Mihonya marque sa désertion et c’est le début de son activisme armé.
Il s’autoproclame colonel et crée un groupe armé Maï-Maï. Difficile d’estimer l’effectif de ses hommes mais il contrôle trois collines dans le Parc national de Kahuzi Biega (PNKB), où il mène ses activités criminelles.
· Jean Tigana
