Les autorités gardent un silence de carpe et semblent avoir des écailles dans les yeux, pour entendre et voir que la commune de Kadutu n’a pas des routes.

Peu avant midi de ce lundi 2 août, devant la vieille borne fontaine appelée Kaduru. Des petits cailloux et du sable s’entassent le long de la route. Le vent soulève des nuages de poussière.

Des petits commerçants, surtout des ménagères, étalent des avocats, bananes, mangues, pains, braises et pétroles à même le sol.

Les odeurs sortent des petits restaurants de fortune et piquent les narines.

Les conducteurs des véhicules de transport éprouvent des difficultés pour traverser un étroit tronçon routier en pierres et en état de délabrement avéré.

Les piétons aussi parce que la circulation n’est ni sur la route ni sur les trottoirs s’ils existent, ni à gauche, ni  à droite.

La marche zigzague selon les nids de poule, et pourquoi pas les trous d’éléphants.

Les vendeurs et débrouillards risquent des accidents de circulation.

Les passagers disent avoir des maux de dos et de reins.

Les habitants recouvrent manuellement les trous avec des débris des chantiers de construction voire avec la terre.

Selon eux, des gros embouteillages s’observent le matin et le soir.

Les autorités gardent un silence de carpe, semblent avoir des écailles dans les yeux et sont très loin.

Et cela, comme si la populaire commune de Kadutu ne sait pas se plaindre et ne fait pas partie de la ville de Bukavu.

Le tronçon routier descendant de l’ancienne coopérative vers industrielle, en passant par Chez Tuonane et Limanga, est aussi dans un état piteux.

La prière Yesu Yesu sur la route de Cimpunda au niveau du marché Bacho n’est toujours pas entendue et exaucée.

Sur le plan des routes, Kadutu a beaucoup à envier à Ibanda.

La route du l’avenue du gouverneur est en train de recevoir une cure ou couche d’enrobé.

Hier c’était celle de l’avenue de la cathédrale, le tronçon montant du boulevard Lumumba à la Direction générale des impôts, DGI.

Ornella Kavungirwa