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Les toilettes du marché de Nyawera sont situées dans un coin arrière, près d’une cabine électrique, en déca de la route en terre menant vers les vestiges du stade municipal de Mukukwe.

La voie est encombrée des sacs de braise, des moulins de maïs et de manioc. Une odeur nauséabonde accueille les visiteurs. Les cinq portes des latrines s’ouvrent et se referment sans distinction de sexe. Il n’y en a pas des réservées pour les hommes et les femmes. 

Des nuées de mouches survolent les urines jaunâtres qui ruissellent des tuyaux pvc.

Des eaux verdâtres stagnent sur les pavements qui couvrent des fosses arabes, des fosses septiques. 

Deux agents chargés de l’assainissement sont à l’œuvre. Un homme est chargé de la perception et un petit garçon propose un petit seau avec un peu d’eau au visiteur ou à la visiteuse.

Les vendeuses affirment payer chaque fois 100 francs congolais. Certaines disent ne pas avoir de sous pour aller ailleurs. D’autres révèlent aller se soulager dans des buvettes et petits restaurants.

Elles glissent parfois un petit rien aux petits serveurs.

Toutes avouent être exposées à des infections des voies basses.

Qu’à cela ne tienne, le président du comité syndical du marché de Nyawera, Fabien Binja, affirme faire son possible pour maintenir les installations sanitaires dans des conditions acceptables.

Rachel Fadhili

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