0 3 minutes 3 ans

Le déficit légal pose un sérieux problème aux journalistes. Les professionnels de médias accèdent rarement aux sources officielles d’information. Une révélation des journalistes portée au grand jour par le professeur Adolphe Kilomba. C’était ce jeudi 17 décembre 2020.

C’était au cours d’un forum sur la liberté d’informer par les médias à l’épreuve des difficultés d’accès aux sources publiques d’information.

Cette réunion s’est servie d’une vidéo conférence comme outil méthodologique. Elle  a été organisée par l’Association des Femmes des Médias, Afem et a regroupé des journalistes, des acteurs de la société civile et certains responsables de services étatiques. Ces derniers sont du domaine de la communication.

D’après le Prof Kilomba, il n’existe pas des lois en RDC qui réglementent les modalités d’accès à l’information publique. Ce, au moment où la constitution congolaise garantit l’accès à informations par son article 24 alinéa 2-3 et 4.

Cet enseignant de droit à l’université renseigne qu’il existe quand même une proposition de loi qui reste en chantier jusqu’à ce jour. Le projet est passé au sénat et à l’assemblée nationale.

Certains journalistes sont de ceux qui croient que l’accès aux sources publiques d’information reste un secret d’Etat en République Démocratique du Congo. Cette expression entrave l’exercice du métier.

Ce juriste de formation précise qu’il existe pourtant un édit qui pouvait aider les journalistes à accéder aux sources publiques d’information. Malheureusement cet édit a été dépouillé de toute sa substance lors des différentes corrections qu’il a subies.

Ce dernier n’a plus, par exemple, un article relatif à l’accès à une copie du budget provincial ou aux archives, que ce soit à l’assemblée provinciale ou au gouvernorat de province.

Bref, le non accès aux sources publiques d’information par le journaliste, lui soumet à un tâtonnement en commençant par la collecte, le traitement et la diffusion des nouvelles. En fin de compte, il s’installe une certaine désinformation qui passe par la rumeur.

Ce qui est dramatique pour la communauté d’autant plus que des rumeurs engendrent des conflits.

Cet atelier a connu également l’intervention du député national Patrick Muyaya. Il a exposé sur les pistes de réformes à envisager pour permettre aux médias d’accéder aux sources publiques d’information.

L’activité s’est déroulée à l’esplanade de l’Internews Bukavu. L’appui financier du programme média sector développement activity MSDA a rendu possible cette organisation.

·         Trésor Ilanga

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *