Les démobilisés de Forces armées de la Rd Congo, FARDC, continuent à vivoter dans la concession du bureau communal de Bagira.
Ils crient leurs misères et ne cessent pas d’exiger le rapatriement dans leurs provinces d’origine.
Ces anciens militaires affirment devoir transporter des fardeaux, voire des pierres, pour nourrir leurs familles.
Les eaux des pluies torrentielles inondent ou emportent leurs maisonnettes construites avec des bâches dans les vérandas.
Leurs enfants tombent souvent malades et sont internés dans des hôpitaux et centres de santé.
Les gouvernements national et provincial semblent ne pas reconnaître les loyaux services qu’ils ont rendus à la nation sous le drapeau.
L’un d’eux, Modeste Wayolo, natif de l’Equateur, et qui venait de passer de passer 28 ans dans l’armée sans décevoir, explique comment cette vie est misère pour eux.
« Nous sommes démobilisés dans les FARDC depuis 2006. Nous vivons sans assistance, le maire de la ville nous a déjà assistés une seule fois. Ici, nous souffrons pour notre survie. Les pères des familles souffrent pour nourrir leurs familles. Certains transportent des pierres et divers fardeaux. Le gouverneur n’est jamais passé ici, mais nos lettres sont nombreuses à son bureau », se lamente-t-il.
C’est depuis janvier 2019 que dix-neuf familles des démobilisés ont été chassés du camp militaire de Bagira et se sont réfugiés au bureau administratif de cette commune.
109 personnes, hommes et femmes, garçons et filles, y vivent dans des conditions infrahumaines, comme des bêtes.
Ishara Masirika