Le tronçon routier qui mène du collège Alfajiri vers la frontière Ruzizi 1er se trouve dans un état de délabrement très avancé et ne facilite pas la circulation normale des véhicules.
Contactés à ce sujet, certains conducteurs de taxi-motos et de taxi-bus confirment qu’ils éprouvent des difficultés à conduire leurs engins sur cette route, avec tous les risques qu’ils courent, même, d’endommager ces véhicules. ‘‘L’état de cette route nous dérange beaucoup, ajouté d’ailleurs aux multiples tracasseries orchestrées par les éléments de la Police de circulation routière (Pcr), qui forcent à payer chaque jour de l’argent.’’ Et d’ajouter : ‘‘Si on pouvait nous obliger de payer la taxe et que cet argent serve à réhabiliter la route, nous nous en acquitterions sans difficulté. Malheureusement, cela n’est pas le cas. Comment peut-il être possible que l’on demande
quotidiennement de l’argent alors même que les routes de la ville sont à peine présentables?’’, s’interroge l’un des chauffeurs qui s’est adressé à notre micro. D’autres déplorent le manque à
gagner que leur inflige ce tronçon. ‘‘Nous assurons les transports en mmun sans bénéficier d’aucun
gain. En fait, nous exigeons des frais de transport à nos clients, que nous affectons ensuite à la réparation de nos véhicules. Parce que ce tronçon, dans l’état qu’il est, abime nos véhicules. Il s’agit,
pour nous, de pertes énormes. Toujours est-il que les autorités provinciales ne réagissent pas
face à cette situation’’, se plaint un autre conducteur, qui préfère garder son anonymat.
Notre source déclare ne pas comprendre l’attitude des autorités provinciales et desdits élus du
peuple. Ils doivent savoir que le pays se trouve en période électorale.
C’est donc le moment, et que donc pour des électeurs que l’on a tant négligés, dix-sept ans durant,
rien ne vaut de voter à nouveau pour eux. Mésententes entre clients et auffeurs Il se crée souvent une incompréhension entre conducteurs de véhicules et leurs clients. Compte tenu du mauvais état de la route, les conducteurs sont quelquefois obligés de conduire dans le sens unique, avec tous les risques de connaître un accident. Cela n’est pas bien perçu par la plupart des clients. Qui accusent les chauffeurs d’incapacité dans le métier de la conduite automobile. Toutefois, pour certains habitants des abords de la route, il est inadmissible que ce tronçon qui mène vers un pays voisin puisse se trouver en si mauvais état, alors qu’il constitue la porte d’entrée et de sortie de la ville. Ils sont d’avis que cette route fait la honte de la Rd Congo. Selon certains Congolais travaillant au Rwanda, ils arrivent pratiquement chaque jour en retard à leurs lieux de service, vu les retards occasionnés par les véhicules de transport en commun, obligés de rouler à très basse allure, toujours en raison de l’état de la route. En plus, parfois, les chauffeurs et les motards refusent
d’arriver au niveau de la frontière, faute de voie praticable. Pour rappel, l’état de la route menant
de la place Mulamba à la frontière Ruzizi 1er est véritablement à déplorer. Les nids-de-poule, les
bains de cochons envahissent ce tronçon, et c’est humiliant.
Christian Kika et Claude Musengero (Stagiaire)