0 4 minutes 5 ans

Il n’aura pas suffi de réduire la participation de la femme à la menue mesure, mais on a poussé la note jusqu’à la priver tant de moyens, que d’espace de campagne dans le cadre de la préparation des élections. Incarcérations des collaborateurs des candidates connues, menaces diverses,
empêchement de participation à certains ateliers de renforcement des capacités, dispersions des militants lors de cérémonies d’accueil, empêchement de meetings, kidnappings des partisans en tous genres, violences diverses et même viols, etc. N’en a-t-on pas assez de se ridiculiser
ainsi à la face du monde ? En Rd Congo, dès lors que l’on n’est pas adepte du pouvoir en place, d’abord, on est défendu de tout. N’est-on pas gêné que le pays n’ait pas encore connu d’alternance
pacifique depuis quelque soixante années d’indépendance politique qu’il compte ? Finalement, est-on véritablement indépendant ?
Mais encore, ne serions-nous pas preneurs, pour une fois au moins, d’une gestion féminine de la chose publique ? Je ne suis pas d’avis que cela nous porterait tort. Alors, pourquoi ne pas laisser les candidates battre campagne, et même les encourager en ce sens, lorsqu’il y a lieu ? Pour cela, le monde entier féliciterait le Congo-Kinshasa, et le régime sortant en bénéficierait, en ce sens qu’il effectuerait une sortie politique fort honorable, la tête haute. Ce qu’aucun régime congolais ne peut, à ce jour, se glorifier d’avoir pu accomplir.
Car, tellement la femme, en Rd Congo en particulier, a toujours été sous-estimée, qu’elle s’est convaincue, ellemême, qu’elle ne valait pas autant que son partenaire masculin. Au point qu’elle tergiverse face à l’option de sa propre candidature. Et que même lorsqu’elle s’y résout enfin,
en période de campagne électorale, elle ne sait pas sur quel pied danser. On en a vu, des exemples…
Mais aussi, elles ne sont souvent pas soutenues du tout. On rapporte le cas d’une candidate à la députation nationale qui, en période de campagne, puisqu’il se trouve qu’elle attend famille, se met à répondre à des questions sur son état de gravidité en lieu et place d’évoquer son programme politique. Qui pis est, l’on a fait courir sur les réseaux sociaux la nouvelle selon laquelle elle serait passée de vie à trépas. Ce qui la conduit, de fil en aiguille, à s’efforcer plutôt de démontrer qu’elle est toujours en vie, au lieu de s’employer à persuader de l’efficience, pour les gouvernés et la nation,
de son projet de société. Quant à l’unique candidate à la présidentielle, de combien de tentatives d’intimidations et de tracasseries pourrait- elle se plaindre ! Empêchée, mi-octobre, de voyager
pour Brazzaville, la capitale de la République du Congo voisine, d’où elle est venue avant de postuler à la magistrature suprême. Raison avancée : absence d’autorisation préalable, que lui exigeaient les services de la Direction

Suite à la page 4

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *