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Renforcement des capacités sur la législation des médias et sur la conception de la grille de monitoring. C’est le but de l’atelier organisé par l’Union nationale de la presse du Congo, Province du Sud-Kivu, et le Conseil supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication, Csac, avec l’appui de la coopération suisse, ce mardi 6 novembre 2018.

Cette activité s’est tenue dans la salle de réunions de l’Hôtel Eden, avenue du Lac, Nguba, en commune
de d’Ibanda. Le but en était de mettre en place une grille évaluative, dans le souci ultime d’éviter de laisser faire des journalistes, et de leurs médias, des sujets de la désinformation ; de l’incitation aux troubles, à la violence, à la haine,
au tribalisme, à l’extrémisme religieux ou à l’intégrisme, ainsi qu’à l’exclusion, de l’autre. L’objectif global était de contribuer, par les médias audiovisuels et autres, à la culture de la paix, de la tolérance et de l’acceptation mutuelle, pour un développement harmonieux de la Rd Congo en général, et de la province du Sud-Kivu en particulier.
Dans la spécificité de cet élément, deux éléments participent, à part les deux principaux, à concourir au
mécanisme d’autorégulation et de régulation du secteur médiatique à travers un système de monitoring
de l’observance de l’éthique, de la déontologie, de la ligne éditoriale, du statut des médias, des grilles de
programmes et de législation tant nationale, qu’internationale, en matière d’audiovisuel et de communication,
en Rd Congo. Mais aussi, à contribuer à la promotion de la paix à travers le respect de l’éthique et de la déontologie,
comme de celui des journalistes congolais.
Les participants à cette session de formation étaient les professionnels des différents organes de presse de la place, ainsi que diverses autres structures de l’Etat. Lors de sa présentation, l’Unpc a insisté sur l’importance des libertés
d’expression des membres de la presse, comme sur le pluralisme médiatique, qui sont le fondement même de la démocratie. Rappelant que seuls, des journalistes libres et indépendants peuvent pleinement assurer la responsabilité d’informer, afin que règne la paix, la concorde et la tranquillité en Rd Congo.
Le premier module, sur la législation internationale des médias  un texte du Prof. Dr Adolphe Kilomba
Sumaili, exposé par Darius Kitoka, a suscité un vif intérêt des journalistes. L’article 24, ainsi que ses alinéas 2, 3 et 4, se focalisent sur la liberté de presse, la liberté d’information, portées par les émissions radiotélévisées, la presse écrite ou tout autre moyen de communication, sont garanties sous réserve de l’ordre public, des bonnes moeurs
et des droits d’autrui. Cette loi fixe encore les modalités d’exercice de ces libertés. Les médias audiovisuels et écrits d’Etat sont des services publics dont l’accès est garanti de manière équitable à tous les courants politiques et sociaux. Le statut de ces médias est établi par la loi qui garantit l’objectivité, l’impartialité et le pluralisme d’opinions
dans le traitement et la diffusion de l’information. «Par liberté d’opinion et d’expression, il faut entendre le droit d’informer, d’être informé, d’avoir ses opinions, ses sentiments et de les communiquer sans aucune entrave, quel que soit le support utilisé, sous réserve du respect de la loi, de l’ordre public, des droits d’autrui et des bonnes
moeurs». Le secrétaire général de l’Unpc, Benoît Kambere, a, pour sa part, touché sur le code d’éthique et de déontologie professionnelle. A l’occasion d’un entretien nous accordé, il a précisé que chaque métier a ses normes. Il faut, pour cela, la bonne manière aux chevaliers de la plume, d’exercer leur métier sans dérapage et en toute
honnêteté, pour un travail excellent. Ainsi, il faut connaître ses droits, mais aussi, et surtout, ses devoirs. Malheureusement, a-t-il renchéri, bon nombre de journalistes commettent des fautes professionnelles, parfois par ignorance, parfois aussi sciemment.
Quid de la grille de monitoring Avec Caddy Adzuba, de Radio Okapi, elle a interpellé de nombreux journalistes pour qu’ils fassent attention à ce qu’ils diffusent de leurs maisons de presse respectives. Il a leur a été demandé de ne pas diffuser de messages à caractère haineux, et troublant la tranquillité des paisibles citoyens sud-kivutiens.
Les participants à l’activité se sont dits pleinement satisfaits de l’initiative de l’Union nationale de la presse, fort louable. Certains d’entre eux ont promis, après la dite activité, de mettre à profit les acquits de cette formation, d’une
importance capitale, afin d’exercer plus professionnellement le métier de tout professionnels des médias.
c’est sur une note de satisfaction, que les professionnels des médias présents à la formation ont formulé
différentes recommandations à l’endroit de l’équipe dirigeante de l’Unpc, pour une bonne harmonisation du travail.

Anne Mushigo

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