Dans différents rapports de l’ONUFemmes, nous lisons que « Dans le monde, une femme sur trois subit des violences basées sur le genre ». Commençons par cette histoire qui reflète un cas de figure de violence basée sur le
genre : Mamie M., enseignante dans une école secondaire de la ville de Bukavu, quarante ans révolus, vient d’obtenir
un divorce auprès du tribunal compétent de Bukavu. Elle est désormais officiellement séparée d’avec son mari. Un
médecin de surcroît. Elle est en quête de ce jugement depuis plus de dix ans. Son tort est d’être tombé amoureuse
d’un homme de grande taille et d’une force herculéenne. Un homme jaloux, brutal et phallocrate. Elle a obtenu son
divorce après plus de dix ans de lutte, d’intimidations et d’humiliations. Mais elle a tenu fermement à cette décision.
Ni la misère, ni la peur, ni l’éloignement, ni l’opprobre, rien ne l’a fait reculer. Elle voulait se libérer de l’Homme qui n’a jamais vu en elle qu’un objet de plaisir et un punching-ball. Devant son mari, elle n’a été que le sac sur lequel le boxeur tape pour s’entraîner tous les jours et renforcer le poids et la vitesse de ses poings. Maintenant, elle est libérée, mais la justice n’a pas puni des brimades et d’autres traitements inhumains et dégradants à son égard. Pourtant, sa plainte devrait mettre la puce à l’oreille de son juge d’instruction pour traquer ce brave cogneur de femme et en faire un cas pédagogique. Mamie est arrivée à obtenir ce divorce grâce aux différentes Revues de presse participatives organisées par Le Souverain Libre, auxquelles elle a participé avec brio. Aujourd’hui, elle se sent dégagée ; et elle a rajeuni de dix ans, si pas plus. Que retenir de cette brève histoire vraie ?
Les conséquences de la violence basée sur le genre, Sgbv, se répercutent à long ou à court terme sur la santé tant physiques, sexuelles, que mentales des femmes et des jeunes filles. « Elles peuvent, dans certains cas, induire la mort ». Ces retombées, pour le moins néfastes, affectent les femmes, leurs familles, leurs communautés et, pire encore,
leur pays. Ainsi, la nation entière est en danger suite à ce phénomène que le monde tarde à éradiquer.
Parmi les facteurs qui accroissent les violences basées sur le genre, on dénombre la stigmatisation, les préjugés et les
stéréotypes, l’impunité, et dans une large mesure, le silence coupable des unes, des uns et des autres partenaires de la femme. Ces accordeurs permettent à la violence contre les femmes de s’aggraver. Aujourd’hui, cette violence a atteint des proportions angoissantes. Et pourtant, des solutions sont à la portée de la main.
L’entretien peut mieux déficeler nos contradictions, que les attaques corporelles. Asseyons-nous et conversons.
S’écouter l’un, l’autre est une vertu. Et plus on s’écoute, plus on se comprend ; et plus on se comprend, plus on
s’engage à mettre fin à toutes formes de violences à l’égard des femmes et des filles. Cette année, l’Afrique devrait se décider à ne laisser personne de côté, en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux
filles. La campagne de cette année est placée sous le thème international ‘‘Orangez le monde : Ecoutez-moi
aussi’’. Une interpellation qui va droit vers l’écoute active de l’autre.
En phase avec le thème international, le Sud-Kivu en particulier, et la Rd Congo en général, sont appelés à éradiquer les violences basées sur le genre en écoutant les jeunes filles, avec l’idée de soutenir d’autres femmes et de lutter efficacement contre les violences basées sur le genre. Aujourd’hui, il y a lieu de conclure que l’étude des femmes
et du genre éveille des femmes.
Ainsi, disons, avec les spécialités de Sgbv, que la nécessité d’agir face au phénomène des violences faites aux femmes et l’urgence de ne pas abandonner les victimes, de les écouter et de les accompagner restent les plus grands défis du continent africain. ‘‘Résistons – Brisons le silence, dénonçons et dénonçons la violence sexiste dans
nos familles, dans nos écoles, dans nos universités, sur nos lieux de travail, etc. Soutenons les survivantes,
aidons-les à se rétablir, faisons du bénévolat et soutenons les nombreuses organisations incroyables travaillant avec les femmes survivantes. Rejoignons tous ce combat et défendons-nous contre la violence basée sur le genre. Transformons, défions la stigmatisation, la culture du déni, appliquons les lois qui protègent les femmes – Ne laissons pas les agresseurs demeurer impunis’’.
La Rédaction
Félicitations Le Souverain Libre pour ce travail de titan