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Des usagers de la route Kashanja dénoncent la réapparition d’une barrière jadis érigée sur ce tronçon routier. Des militaires des forces armées de la Rdc basés dans ce coin sont pointés.

Un mois seulement après la suppression de la barrière de Kashanja sur la route nationale numéro 2, en territoire de Walungu, voici réapparaitre ce point où l’on signale des tracasseries de tout genre.

Selon quelques conducteurs et des motocyclistes qui fréquentent cette partie du Sud Kivu, des militaires érigent chaque jour à partir de 18h 30 une barrière jugée d’illégale à cet endroit.

« Ils attendent la tombée de la nuit pour l’installer », a confié un agent de la police nationale congolaise qui n’est pas ravi de voir cette barrière reprendre clandestinement.

Certains autres conducteurs indiquent que pour avoir l’autorisation de traverser, ils sont obligés de payer un montant calculé selon la volonté et l’humeur du militaire rencontré sur place.

Les habitants des villages environnants le centre de Kashanja témoignent qu’ils assistent impuissamment à ces rançonnements orchestrés par des hommes en uniformes dont leur tâche n’est plus la défense de l’intégrité territoriale mais la tracasserie militaire.

Pour rappel, il y a un mois que la barrière de Kashanja avait été supprimée par le ministère provincial ayant dans ses attributions l’intérieur. Sur cette barrière, fonctionnaient près de dix services étatiques. Tous y récoltaient de l’argent et remettaient ou pas la quittance devant justifier le motif du paiement.

Selon notre correspondant à Walungu, le retour de cette palissade illégale bloque les activités des chauffeurs ainsi que des motards dans le sens qu’ils sont réticents à pouvoir effectuer leurs activités sur cette route.

Ces derniers demandent aux autorités politico-administratives, policières ainsi que militaires de s’impliquer afin que la circulation des personnes et leurs biens reprennent sans gêne sur cette route de desserte agricole et d’intérêt national.

  • Christian Kika

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