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abattoir, on recueille le sang dans un bassin. On le mesure dans un verre et on le vend à la population.
L’engouement ne paie pas de mine. Cette denrée se consomme, et déjà on l’assimile au foie…Triste
mais vrai. Au marché de Shabunda, on ne peut trouver un panier de maniocs séchés comme est le cas dans le
reste du pays des Balega. La viande de vache coûte tellement cher que peu de Shabundiens sont à même
de s’en procurer. Le riz consommé dans le centre de Shabunda provient de Matili, à quelque quarante-
cinq kilomètres de la ville de Shabunda. Les prix des denrées de première nécessité donnent du
tournis dans cette ville D’autres denrées alimentaires ou manufacturées pour des ménages
à Shabunda-centre coûtent excessivement cher. Pour illustration : un verre de haricots, avec moins
de cent graines au volume, coûte, présentement, 650Fc, alors qu’une mesurette des haricots dans la
ville de Bukavu et qui peut contenir dix verres comme celui vendu à Sha’da revient à 2.000 francs
congolais. Un petit verre de riz vaut 750 à 800 Fc, un sachet de sel est vendu à 1500fc, alors qu’on
en trouve dans les rues de Bukavu entre 300 et 400 Fc. Un pain de savon, localement fabriqué et à
très peu de mousse est à 800 Fc, un kilo, falsifié, de viande est négocié à 12.000 francs congolais,
alors qu’en réalité il pèse entre 500 et 700 grammes ; un verre du concombre qui vient de la province
du Maniema coûte 800 Fc. Alors qu’un fagot du « sombé », feuille de manioc, revient à 500fc. Un
met dont jadis tout le monde pouvait cueillir dans son champ. Une bouteille d’eau Ruwenzori, vendue
à 1.000 Fc congolais dans la ville de Bukavu est vendue entre 6000
et 7000fc.

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