La campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre se clôture ce 10 décembre 2025.
Au Sud-Kivu, pendant deux semaines, les organisations de femmes ont mené plusieurs actions de sensibilisation. L’objectif était de prévenir les violences physiques, mais aussi les violences numériques qui touchent de plus en plus de jeunes femmes.
Solange Lwashiga, secrétaire exécutive du Caucus des femmes, rappelle que « la violence change de forme, mais poursuit les même femmes jusque dans leurs téléphones ».
Elle appelle les communautés à rester vigilantes : « Mumanye… pour dire faites attention », dit-elle, invitant les filles et les femmes à plus de prudence sur les réseaux sociaux.
L’édition de cette année a insisté sur les risques de cyber harcèlement, de manipulation d’images et de diffusion de contenus non consentis.
Les militantes dénoncent une insécurité aggravée par la guerre et la précarité, qui laisse les femmes plus exposées faute de moyens pour se protéger en ligne.
Les actrices locales saluent néanmoins quelques avancées, notamment l’existence de dispositifs de signalement numériques et la prise en compte croissante des violences en ligne dans les politiques publiques.
La campagne mondiale, organisée chaque année du 25 novembre au 10 décembre, vise à sensibiliser, prévenir et éliminer les violences envers les femmes et les filles.
Pascal Boroto
