
La population de Kamituga traverse un calvaire jamais vécu. La population dénonce un cycle de violences et d’abus qui la plonge dans une détresse profonde et la pousse à des choix peu recommandables.
Les témoignages de certaines sources font état d’une population à bout. Elle est accablée par les tueries, les pillages et un système de rançons qui semble s’être institutionnalisé dans la ville. Des sommes considérables, et selon des humeurs de teneurs des barrières, auraient été réclamées et parfois versées, ciblant des responsables locaux et même des éléments dits Wazalendo et FARDC
Ces pratiques sont commises par des groupes armés et individus en uniformes. Ils rançonnent les maigres ressources des communautés déjà asphyxiées.
Pire, les accusations s’intensifient à l’encontre du groupe d’autodéfense Wazalendo. Pourtant ils sont censés combattre aux côtés de l’armée contre le groupe armé M23. Les habitants de Kamituga affirment être victimes des massacres sans pitié et des maltraitances de la part de ceux qui devraient les protéger.
Ce climat de terreur s’est aggravé. Le dimanche 5 octobre 2025 dernier, un notable respecté du milieu répondant au nom de Mzee Mambo a été tué par des présumés Wazalendo. Son meurtre s’ajoute à une longue liste d’autres atrocités comme les viols de filles, des scènes de pillage et l’exploitation incontrôlée de certaines ressources naturelles.
Face à ces exactions, la population a le sentiment d’abandon de la part des autorités gouvernementales de Kinshasa.
La situation à Kamituga exige une attention urgente de la part du gouvernement central et de la communauté internationale pour restaurer l’autorité de l’État et garantir la sécurité aux civils.
Lamberte Wakenge
