
Après les vacances de Pâques, plusieurs élèves sont refoulés faute de paiement des frais scolaires. Certaines écoles réclament le règlement des deuxième et troisième tranches, tandis que d’autres exigent la totalité des frais annuels.
Les parents dénoncent cette pratique et soulignent la précarité économique, aggravée par la fermeture des banques et coopératives, ainsi que par une période de tension à Bukavu marquée par des pillages, des vols et des pertes d’emploi liés à la guerre.
Janvier Kakuja, ancien animateur de l’Association nationale des parents des élèves et étudiants du Congo, Anapeco, Sud-Kivu, regrette cette situation et insiste sur l’impact de la crise économique. Il appelle à la tenue d’assemblées générales dans les écoles afin de définir des modalités de paiement adaptées.
« En renvoyant ces enfants chez eux régulièrement, on les expose à des risques », alerte-t-il.
Un chef d’établissement, ayant requis l’anonymat, reconnaît que les écoles souffrent également de cette crise. Certaines ont été pillées, rendant leur fonctionnement particulièrement difficile.
Dans plusieurs quartiers, des parents hésitent encore à envoyer leurs enfants à l’école, toujours traumatisés par les récentes violences qui ont frappé Bukavu.
Patrick Cishibanji
