
Des violentes pluies se sont abattues sur la capitale congolaise dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 avril, causant de graves inondations. Le bilan provisoire fait état d’au moins 33 morts, selon les premières informations des autorités locales.
Les communes les plus touchées sont Mont-Ngafula, Selembao, Limete, Ngaliema, Matete et Masina.
Les infrastructures de la ville n’ont pas résisté à la violence des intempéries.
Le boulevard Lumumba, axe stratégique vers l’aéroport international de N’djili, a été submergé, provoquant d’importants embouteillages. Des éboulements ont aussi été signalés, notamment sur l’avenue du Tourisme.
Les secours ont eu beaucoup de mal à intervenir efficacement, faute d’équipements adaptés. Plusieurs familles sont restées piégées dans leurs habitations, tandis que l’absence d’engin de secours a compliqué les efforts de sauvetage. De nombreuses zones sont restées sans électricité.
Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a fait état de 46 personnes hospitalisées et prises en charge, ainsi que de 75 familles recueillies au centre d’hébergement de Kimwenza.
Deux autres sites ont été identifiés dans l’Est de la ville : l’Institut Lumumba, où 117 familles sont déjà accueillies, et Kitokimosi, dans la commune de Ndjili, qui héberge actuellement une centaine de ménages sinistrés.
Le gouvernement dit avoir mis en place un dispositif pour leur assurer un approvisionnement régulier. Plusieurs quartiers restent inaccessibles en raison de la persistance des inondations.
Les autorités ont également annoncé la réquisition de certains sites ayant accueilli les Jeux de la Francophonie pour loger les sinistrés, notamment le stade Tata Raphaël.
Le trafic aérien a aussi été perturbé. Des vols ont été retardés, bien que tous aient finalement pu décoller. Un système d’acheminement par hors-bord a été utilisé pour les passagers les plus fortunés, malgré son coût élevé et les pannes rencontrées sur le fleuve.
La ville est régulièrement frappée par des inondations meurtrières, conséquence directe du manque de planification urbaine, de l’encombrement des caniveaux, et de l’occupation anarchique de zones inondables.
Quatre sites d’accueil ont été préparés, respectivement l’Institut Lumumba, où 115 familles sont prises en charge, Kitomesa à Ndjili, avec 100 familles prises en charge, Kimwenza, qui accueille 70 familles et le stade Tata Raphaël, déjà opérationnel.
Patrick Cishibanji
