Le gouvernement angolais vient de fixer au mardi 18 mars le début des négociations directes entre les délégations de Kinshasa et les rebelles du M23, dans la ville de Luanda, capitale de l’Angola.
D’après le communiqué publié hier mercredi 12 mars, la décision est prise avec diligence face au conflit qui affecte l’Est de la RDC. L’annonce fait suite à la brève visite, le mardi 11 mars, du président Félix Tshisekedi à Luanda.
À la suite de cette visite de travail, la partie angolaise, en tant que médiateur dans le conflit qui touche l’Est de la RDC, a amorcé des contacts avec le M23, afin que les délégations de la RDC et du M23 mènent des négociations directes à Luanda dans les prochains jours, en vue de négocier une paix définitive dans ce pays frère, peut-on lire dans le communiqué de la présidence de l’Angola.
La porte-parole du chef de l’État congolais Tina Salama, affirme prendre acte de l’initiative de Luanda et attendre voir la mise en œuvre de cette démarche de la médiation angolaise. D’après elle, Kinshasa rappelle qu’il existe un cadre préétabli dans le cadre du processus de Nairobi, et nous réaffirme son attachement à la Résolution 2773.
Avant sa visite du mardi 11 mars à Luanda, le président de la RDC, Félix Tshisekedi refusait catégoriquement toute discussion directe avec le M23 qu’il qualifiait de mouvement terroriste et accusait d’être un pantin du Rwanda. La position officielle de Kinshasa était claire. Toute négociation devait se faire dans le cadre du processus de Nairobi, avec comme préalable le retrait des troupes rwandaises des territoires congolais occupés. Cependant, la réalité du terrain semble avoir contraint le chef de l’État congolais à revoir sa stratégie.
Lamberte Wakenge
