La situation sécuritaire devient de plus en plus inquiétante à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu.
Ce vendredi 28 février, au moins cinq personnes ont été tuées par des inconnus. Leurs corps ont été retrouvés dans la matinée à différents endroits des communes d’Ibanda et de Kadutu.
Selon le chef de quartier de Ndendere, Albert Migabo Nyagaza, un corps a été retrouvé tôt le matin sur l’avenue Mbaki, et un autre sur l’avenue Kasaï. Un autre corps a également été retrouvé à l’entrée de l’athénée d’Ibanda, dans la commune d’Ibanda. Tous ces corps portent des signes de balles. Ces personnes auraient été tuées vers 5 heures du matin, et les témoins indiquent avoir entendu des bruits d’armes à feu dans ces endroits aux premières heures de la matinée.
Dans la commune de Kadutu, deux autres corps ont également été retrouvés dans l’enceinte de la société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC). Ils portent également des signes de balles.
Des acteurs de la société civile estiment que cette recrudescence de l’insécurité est due au relâchement de plusieurs détenus des prisons centrales de Bukavu et de Kabare lors de l’arrivée du M23. Il y a aussi des jeunes qui ont ramassé des armes au camp militaire Saio lors de la désertion des FARDC et qui sèment également l’insécurité dans les avenues.
Murhula Macumbiko, président de la société civile d’Ibanda, demande à la population de signaler aux nouvelles autorités tout mouvement suspect d’armes ou de malfaiteurs.
Pour lui, les évadés de prison et les jeunes détenteurs d’armes sont, en premier lieu, responsables de cette insécurité.
Heritier Bashige
