
Les affrontements entre les FARDC et le M23 se poursuivent et s’intensifient dans quelques territoires littoraux du lac dans le Sud-Kivu et le Nord-Kivu
Les récentes violences amplifient encore la précarité des populations locales, et renforcent la nécessité d’une intervention humanitaire d’urgence.
Le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général-major Peter Chirimwami annonce, depuis hier mercredi 21 janvier 2025 jusqu’à nouvel ordre, l’interdiction de la navigation diurne et nocturne des petites embarcations sur le lac Kivu entre les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Il s’agit des petites embarcations telles que les pirogues motorisées ou pas.
Cette décision fait suite à la détérioration de la situation sécuritaire aux abords de la ville de Goma, causée par l’avancée du M23, soutenu par des forces rwandaises.
Les services spécialisés sont instruits de faire respecter strictement cette mesure, et des sanctions sévères sont prévues pour les contrevenants.
Le gouverneur Chirimwami déclare que les populations doivent comprendre que cette interdiction vise à garantir leur sécurité dans un contexte où la menace ennemie persiste.
Cette annonce intervient alors que des affrontements intenses entre les FARDC et les rebelles du M23 se poursuivent dans les territoires de Kalehe au Sud-Kivu et de Masisi au Nord-Kivu.
Ces combats provoquent une nouvelle vague massive de déplacements de populations, et exacerbent une situation humanitaire déjà critique.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, OCHA, plus de 178 000 personnes ont été nouvellement déplacées depuis l’escalade récente des violences.
C’est notamment après la chute des cités de Bweremana, Minova et Kalungu aux mains du M23.
À Goma, des quartiers comme Lac Vert et Mugunga connaissent une panique généralisée, avec des habitants cherchant refuge au centre-ville.
D’après OCHA, le 31 décembre 2024, la province du Sud-Kivu comptait déjà 1 million 67 mille déplacés internes.
Les dernières violences viennent amplifier encore la précarité des populations locales, et renforcent la nécessité d’une intervention humanitaire d’urgence.
Héritier Bashige
