L’Organisation non gouvernementale Justice Pour Tous (jpt) vient de mettre en place un cadre multi-acteurs local dédié à la lutte contre la corruption dans la chaîne d’approvisionnement des minerais à Nzibira. C’est lors d’un atelier qui s’est tenu ce samedi 23 novembre à l’hôtel La Référence de Nzibira, rassemblant une trentaine de participants issus du secteur minier.
Eloge Itumba, coordonnateur de Justice Pour Tous, a expliqué que cet atelier visait à documenter les cas de corruption tout en formant les animateurs de ce nouveau cadre multi-acteurs. Il était également question de recueillir des informations sur les cas de corruption, d’évaluer les actions des différents services en place et de favoriser les échanges entre les parties prenantes.
Une structure nouvelle pour lutter efficacement contre la corruption
Le cadre créé est composé de neuf personnes, dont deux femmes. Il est chargé de documenter et référencer les cas de corruption vers les instances compétentes. Elles proviennent de différentes parties intervenant dans les carrés miniers de Nzibira , Luntukulu et Namurhale en Chefferie de Ngweshe dans le territoire de Walungu. Les membres de ce cadre multi acteurs sont soit de la société civile, des coopératives minières et l’administration des mines.
Selon Eloge Itumba, le travail de ce cadre revêt d’une importance capitale du fait que la corruption et la fraude dans le secteur minier dans cette entité fait perdre au trésor public des sommes importantes d’argent. Cela concourt au recul du développement et à la misère de la population locale. Cette dernière n’arrivait pas à bénéficier quoi que ce soit des minerais extraits dans leur milieu. Bien avant la mise en place de ce cadre qui est dirigé par la société civile, les participants à l’atelier de sensibilisation ont passé en revue les causes de la corruption et la fraude dans le secteur minier à Nzibira.
Jean-Claude Kamundala, chargé de programme chez Justice Pour Tous, a rappelé l’importance de la sécurité des animateurs. Il précise que les animateurs doivent être vigilants afin d’éviter les risques liés à leurs actions. Il a également insisté sur l’importance de collecter des informations fiables et de s’assurer de disposer de preuves solides avant de documenter un cas de corruption.
Des échanges fructueux et de nouvelles compétences acquises
Les participants ont échangé leurs expériences sur la manière de documenter les cas de corruption dans la chaîne d’approvisionnement des minerais à Nzibira. Ils ont également approfondi leurs connaissances sur les procédures de documentation et de référencement des cas de corruption. L’atelier a aussi permis de discuter des mécanismes mis en place par les services étatiques pour lutter contre la corruption.
Ils se sont engagés à sensibiliser la communauté à s’impliquer davantage dans la lutte contre la fraude et la corruption étant donné que les responsabilités sont partagées.
L’asbl Justice Pour Tous, jpt a réussi cet exploit grâce à l’appui financier et technique de la Giz-dism.
Gilbert Bahindwa
