Le journal Le Souverain Libre vient de sortir des presses son numéro 319.
La caricature de l’édition illustre le papier en manchette intitulé « Bukavu, des fleurs déposées devant des croix et des immeubles érigés sur des fosses ».
A Bukavu, le matin du 2 août, le jour de la célébration de la célébration du genocost congolais, des gerbes des fleurs sont déposées devant des petites croix de circonstance sur le site mémorial de la femme, symbole de l’immortalisation des victimes des guerres, des femmes en particulier.
Les autorités politiques, administratives et judiciaires, les responsables du Fonds national de réparations des victimes, FONAREV, les animateurs des différentes organisations de la société civile s’inclinent devant la mémoire des victimes des massacres perpétrés dans la province du Sud-Kivu depuis 1996.
Quelques survivants des massacres donnent des témoignages poignants et révoltants au Collège Alfajiri.
Le vice-gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Elakano demande d’espérer à la justice qui ne tardera pas.
Des photos des massacres sont exposées le soir à la place de l’Indépendance, le carrefour des communes d’Ibanda et de Kadutu.
Les preuves ne manquent pas.
L’arrière province se recueille et pleure par ci par là devant des mémoriaux.
L’éditorialiste du Souverain Libre titre son billet : Cœur pierre et esprit pauvre.
Elle, parce qu’il s’agit de l’éditrice directrice du tabloïd, fait observer que des maisons poussent et repoussent au crépuscule de la saison sèche sur des endroits non aedificandi, qui ne peuvent recevoir aucun édifice sous l’œil impuissant ou complaisant des autorités.
Les habitants fatalistes semblent oublier les proches et les voisins morts dans les éboulements de terre.
D’autres papiers d’actualité et d’analyse sont publiés dans les colonnes de l’édition numéro 319 du journal Le Souverain Libre.
C’est comme l’ article intitulé « Le coltan passe vite dans la réunion et l’or traîne dans le feu au Sud-Kivu », et le portrait de Madeleine Bwenge qui est une environnementaliste de vocation et de profession.
Dieudonné Malekera