Lucien Zihindula est d’une famille modeste dans un milieu pauvre. La providence lui paie les études et fait de lui un professeur d’université. Beaucoup l’ont aidé sans rien attendre de lui en retour. L’esprit d’humanisme bouillonne en cet initiateur de la Bourse d’excellence Cimpunda dite Bec qui aide les jeunes pauvres et intelligents à poursuivre les études. Les candidatures féminines sont privilégiées pour promouvoir le genre et créer des beautés intelligentes et capables de contribuer au développement du pays et à l’épanouissement de la société. Interview à cœur ouvert …
Le Souverain Libre (LSL) : Vous êtes l’initiateur de la Bourse d’excellence Cimpunda dite Bec. Pourquoi Cimpunda ?
Lucien Zihindula : Je suis né à Cimpunda de parents pauvres et je n’ai pas abandonné les études. J’ai horreur de voir un enfant des pauvres ne pas étudier. Mon petit cercle d’amis et moi avons décidés de mettre sur pied la bourse d’excellence de Cimpunda. Nous aidons les jeunes pauvres et intelligents de Cimpunda et ses environs si pas de tout le Sud-Kivu à poursuivre les études et ne pas les arreter à mi-chemin, faute d’argent. L’Etat n’accorde plus des bourses comme jadis.
LSL : Quels sont les objectifs de la bourse et les critères pour en bénéficier ?
Lucien Zihindula : Nous visons l’émulation, la concurrence et la compétition. Nous voulons motiver l’étudiant riche ou pauvre à donner le meilleur de lui-même. Nous tenons à ce que les enfants intelligents des pauvres puissent bénéficier de la bourse pour ne pas abandonner leur formation. Nous menons le combat pour la promotion du genre et privilégions les candidatures féminines. Bec veut créer des beautés intelligentes et capables de contribuer au développement du pays et à l’épanouissement de la société.
LSL : Comment rassemblez-vous ou récoltez-vous les fonds de la bourse Bec ?
Lucien Zihindula : Nous recevons sans discrimination l’argent de qui veut aider un étudiant à bénéficier de la bourse. Ça peut être 10, 100 ou 1 000 dollars ou euros. Nous bénéficions par ailleurs du soutien de quelques organisations dont la Société de micro finance congolaise (Smico), Rebuild hope for Africa (Rha) et Rotary club.
LSL : Comment prouver aux donateurs que leur argent est utilisé à bon escient ?
Lucien Zihindula : Les donateurs ont droit à une liste partagée sur les différentes plates-formes de réseaux sociaux où chacun peut voir son nom et le montant de l’argent souscrit. Le jour de la remise de la bourse le compte est débité et signifié. Les donateurs peuvent témoigner …
LSL : La bourse d’excellence comprend combien des volets des prix.
Lucien Zihindula : La bourse d’excellence Cimpunda comprend deux volets des prix. Le trophée miss academia récompense la meilleure étudiante de Bukavu et encourage des dizaines d’étudiantes. Il y a aussi la médaille du meilleur étudiant de la ville qui encourage des dizaines d’étudiants.
LSL : Que recevez-vous en retour, sur le plan moral ?
Lucien Zihindula : Je peux dire des retours positifs. Des étudiants bénéficiaires des bourses d’il y a sept ans sont devenus des donateurs. Je suis en train de trouver les preuves de la durabilité de mon initiative. La bourse de Cimpunda fait que je sois plus respecté et considéré …
LSL : D’où vous vient ce grand cœur ?
Lucien Zihindula : Je dirais que de mon expérience. Je n’ai pas eu la chance de bénéficier d’une bourse d’études dans ma vie Cependant, J’ai comme l’impression d’avoir reçu beaucoup pour être là où je suis aujourd’hui. Certains m’ont aidé sans rien attendre de moi en retour. A travers mon geste je compte leur rendre fier de, près ou de loin. Je pense avoir reçu la bonne éducation lors de mon passage au Collège Alfajiri. L’esprit d’humanisme bouillonne en moi …
Propos recueillis par Loïc Mambo