Les acteurs du secteur de l’éducation au Sud-Kivu expriment les circonstances dans lesquelles l’enseignement des apprenants se plonge.
Ceux des écoles privées relèvent qu’il n’y a pas suffisamment d’écoles et les classes restent bondées.
Ayant requis l’anonymat, ils parlent également du non-respect du calendrier du programme national et certaines écoles monnayent les enseignants.
Et ceux des secteurs publics, indiquent que malgré les efforts du gouvernement, les salaires des enseignants restent dérisoires.
Le nombre d’enseignants qualifiés reste insuffisant.
Les parents qui ont les moyens inscrivent systématiquement leurs enfants dans des écoles privées qui offrent une meilleure qualité d’enseignement.
Les écoles privées s’établissent et prospèrent plus vite que les écoles publiques.
Le système fonctionne à deux vitesses au détriment des enfants des milieux défavorisés.
Ils recommandent au gouvernement de prendre le taureau par les cornes et de redresser la situation.
En profitant de l’occasion de la journée nationale de l’enseignement célébrée ce mardi 30 avril 2024 pour lancer une grande réforme visant à rebâtir le système d’enseignement en RDC, dans le cadre global d’une refonte du secteur de l’éducation qui comprendrait plusieurs volets dont l’accès et le maintien de tous les enfants et jeunes à l’école primaire et secondaire.
Mais également réviser les contenus des programmes scolaires pour les rendre plus pertinents.
Patrick Cishibanji