Les enfants font les pieds pour se rendre à l’école. Ceux qui arrivés en retard sont renvoyés.
Les adultes battent le pavé sur des longues distances pour arriver au service. Les taxis et taxibus ne circulent pas. Quelques taximotards se hasardent sur les routes secondaires. Ils font payer le double ou le triple du prix normal de la source selon l’empressement des passagers.
Le transport en commun reste, depuis hier mardi 9 avril, très perturbé si pas nul dans la ville de Bukavu.
Ce mercredi 10 avril est la deuxième journée de trois jours sans véhicules décrétés par les chauffeurs, les acteurs de la société civile, les militants des mouvements citoyens, pour dénoncer les tracasseries policières sur la route.
La présidente intérimaire du bureau de la coordination de la société civile, Néné Bintu affirme recevoir les plaintes des usagers de la route contraints à des marches à pieds forcés et les doléances des chauffeurs. D’après elle, le gouvernement provincial est prêt à engager un dialogue.
Le commissaire provincial de la Police nationale congolaise, PNC Sud-Kivu, le commissaire divisionnaire adjoint, Roger Isiyo, vient d’exclure 22 agents de la Police de la circulation routière, PCR, pour les affecter dans d’autres unités.
C’est lors de la parade du lundi 8 avril à Nyamoma La Botte dans la commune d’Ibanda à Bukavu.
La présidente intérimaire de la société civile, Néné Bintu, estime que le commissaire divisionnaire adjoint, Roger Isiyo, ferait bien de consulter les exploitants du transport en commun avant de prendre cette mesure.
Les taximen, les conducteurs des taxibus et les bajajistes connaissent les policiers les plus tracassiers.
Ces trois journées sans transport au Sud-Kivu sont organisées au manque de compromis après des rencontres entre les autorités policières et les organisations locales.
Rachel FADHILI