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« Accroître les ressources nécessaires en faveur des femmes et des filles dans la paix pour un Congo paritaire ». C’est le thème retenu en Rdc pour commémorer la journée internationale de la femme. Les filles et femmes de Bukavu n’ont pas manqué ce rendez-vous. Elles sont descendues dans la rue pour dénoncer aussi la guerre dont est victime la Rdc.

La rue de Bukavu est noire. Dans la matinée de ce vendredi 8 mars, les femmes de la ville viennent de célébrer la journée internationale de la femme. Cette célébration est particulière. Nombreuses femmes ne sont pas vêtues en pagnes, comme d’habitude. Elles ne boivent pas. Elles ne fêtent pas non plus. Elles portent des ténus de couleur noire. C’est une attitude de deuil pour se solidariser avec les femmes victimes des atrocités de l’Est en général et du Nord-Kivu en particulier.

Les femmes de Bukavu dénoncent la guerre à répétition qui les rend très pauvres.  Cette pauvreté accroît le risque de violences à l’égard des femmes et filles, affecte la sécurité économique, alimentaire, et sociale de ces dernières.

Elles deviennent plus vulnérables, car elles connaissent souvent des conditions de vie difficiles. Cette difficulté réside aussi dans le fait que les normes sociales ont une influence considérable sur les rôles que les femmes et filles sont censées jouer dans la société.

L’accès aux ressources en faveur des femmes est lié aux normes sociales établies par la communauté. Ces normes concernent la santé, l’éducation, la planification familiale et les soins aux enfants ainsi que la manière dont les femmes gagnent leur vie et conservent la maîtrise de leurs ressources. Mais il y a aussi un aspect culturel. Les femmes ont été conditionnées toute leur vie à croire qu’elles n’ont aucune puissance d’agir et elles sont faibles.

Pour faire face à ces difficultés, les femmes doivent intégrer les groupes de solidarité sociale, tels que les associations villageoises, d’épargne et de crédit, Avec, les mutuelles de solidarité, muso,… Ces groupes de solidarité jouent un rôle important à l’autonomisation des femmes. Si, dès le bas âge, on a dit à une petite fille que tu ne peux pas faire certaines choses, le fait de voir une autre femme le faire, ça donne des bons résultats qui semblent hors de portée, peuvent donner des leçons à la jeune fille.

Il est à noter que ces facteurs ne sont pas les seuls à pouvoir contribuer à accroître les ressources nécessaires des femmes et des filles. Mais ils concernent directement l’inclusion financière basée sur le genre, et il est donc impératif que les partenaires les intègrent dans leur travail. Le fait est que les femmes accusent toujours un retard considérable par rapport aux hommes en matière d’accès aux services financiers.

L’Etat congolais, les ONG et les autres partenaires ont un rôle à jouer dans l’autonomisation des femmes. Ils  doivent contribuer à accroître les ressources nécessaires en faveur des femmes et des filles de l’Est de la Rdc.

Claudine Lumvi

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