Bukavu saison des pluies en janvier 2024.
Certaines familles recueillent le torrent des pluies, recourent aux sources douteuses voire à des puits profonds et boueux pour se constituer des réserves d’eau.
Des mamans, des fillettes et des garçonnets sillonnent la cité avec des bidons de 20, 10 ou 5 lignes selon leurs aptitudes.
L’eau potable de la Regideso ne coule pas de robinets depuis 4 jours dans certains coins de la ville, voire une semaine ou plus dans d’autres.
La société civile craint la survenue des maladies d’origine hydrique et d’éventuelles noyades dans le lac Kivu et la rivière Ruzizi.
Le rapporteur de la société civile de Nyalukemba, Prince Amani, prévient que les enfants sont et seront les premières victimes des maladies et noyades.
Il appelle à la Regideso de rétablir la distribution en eau dans les meilleurs délais, le plus vite possible.
D’après lui, l’eau c’est vraiment la vie, une denrée de première nécessité pour les êtres vivants, à commencer par l’espèce humaine.
La Regideso le lui concède.
Elle alerte sur le danger qui guettait sa conduite principale entre le lycée Wima et l’ISTM, suite à des constructions anarchiques érigées sur ses canalisations.
La Regideso est à pied d’œuvre pour trouver une solution provisoire afin de rétablir de l’eau.
Le directeur technique de la Regideso Sud-Kivu, Ignace Ilunga, appelle la population au civisme.
La Regideso Sud-Kivu est en pourparlers avec la direction générale pour trouver les tuyaux qui sont adaptés à la qualité du sol de ce site.
L’unique et la seule solution pour protéger la conduite de la Regideso sur la colline Lycée Wima, délocaliser les habitants sur ce site et y planter des arbres.
Cette conduite d’eau alimente 80% de la population de Bukavu.
Patrick Cishibanji