Des jeunes incendient la maison d’un Muzalendo, un ancien milicien d’un groupe armé devenu réserviste de l’armée gouvernementale.
L’incident est commis le matin du samedi 7 octobre à Maibano, le chef-lieu de la chefferie de Buloho.
D’après les sources locales, ce Muzalendo venait de refuser, dans la nuit de la veille, le vendredi 6 octobre vers 21 heures 30 minutes, de répondre aux questions au Mwami Amisi Mbokani, qui l’interpelle.
Des jeunes de la cour royale considèrent cette attitude comme un crime de lèse-majesté.
Ils tentent d’arrêter ce Muzalendo désobéissant, apparemment un officier parce qu’il était escorté.
Ce Muzalendo tire deux coups de balles en l’air, pour disperser les jeunes.
La même nuit du vendredi 6 octobre, ces jeunes se rabattent sur le quartier Chishiba.
Les Musinganya habitent ce quartier et un certain Jules Musinganya chercherait à conquérir le pouvoir coutumier dans la zone.
Les manifestants brûlent trois maisons, dénudent une femme, et torturent plusieurs personnes suspectes du camp de Jules Musinganya.
Une femme, un directeur d’école primaire, et un étudiant sont blessés grièvement.
Ils sont internés dans une structure sanitaire à Muoma.
L’armée et la police arrêtent 7 personnes, le lendemain samedi 7 octobre.
La Nouvelle société civile congolaise, NSCC Bunyakiri, condamne la barbarie.
Elle demande aux services judiciaires de poursuivre les auteurs de ce trouble de l’ordre public.
Rachel Fadhili